Selon l’agence Reuters, la Banque mondiale a annoncé le vendredi 4 juin 2021, qu’elle observera une pause temporaire de ses décaissements au Mali. Elle dit suivre attentivement l’évolution de la situation politique actuelle au Mali, laquelle situation appelle au déclenchement de sa politique opérationnelle sur les gouvernements de fait (politique opérationnelle OP 7.30). La Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA) finance des projets d’un montant d’environ 1,5 milliard de dollars au Mali.
Cette décision a été prise suite à la situation du Mali, où le colonel Assimi Goïta, déjà auteur d’un premier coup d’Etat en août 2020, s’est fait déclarer président, après avoir évincé le 24 mai 2021, le duo civil à la tête de l’exécutif depuis, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane.
Cette suspension de la Banque mondiale fait suite à un certain nombre de suspensions que fait le nouveau régime au Mali. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu le 30 avril 2021, le Mali de ses instances, en réclamant la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et le maintien des élections au début 2022.
La France a annoncé le 3 juin 2021, la suspension de ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes », « dans l’attente de garanties » sur un retour des civils au pouvoir, à l’issue d’élections prévues en février 2022. L’Union africaine (UA) et la France – partenaire-clé dans la lutte antiterroriste avec sa force Barkhane (5 100 hommes), se sont alignées sur la CEDEAO. Le 26 mai 2021, le Conseil de sécurité de l’ONU avait émis une condamnation « ferme » mais pas de sanctions.
Ouaganews.net