Dans le cadre de l’initiative 5000 métiers à tisser, le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, a remis, le lundi 31 août 2020, à Ouagadougou, 1420 métiers à tisser à des associations de tisseuses.
Le ministre Harouna Kaboré veut renforcer les capacités des tisseuses du Burkina. Pour ce faire, il a lancé en 2018, l’initiative 5000 métiers à tisser, au profit des tisseuses. C’est dans cette logique qu’il a remis, le lundi 31 août 2020, à Ouagadougou, des métiers à tisser à des associations de tisseuses. Ainsi, 176 associations, réparties dans les 13 régions du Burkina, se sont partagé 1420 métiers à tisser.
La Secrétaire générale (SG) de la Confédération nationale des tisseuses du Burkina (CNTB), Germaine Compaoré, au nom des bénéficiaires, a exprimé sa satisfaction. Ainsi, elle a indiqué que l’impact des métiers à tisser est important, en termes de création d’emplois et de revenus. «Les femmes qui ont déjà bénéficié des métiers, ont pu augmenter substantiellement, leur production dont le corollaire est l’augmentation de leur chiffre d’affaires, a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné que l’initiative 5000 métiers à tisser va contribuer à valoriser le patrimoine culturel du Burkina Faso, à travers la promotion du pagne «Faso danfani ». Cependant, des défis restent à relever : «l’écoulement des produits artisanaux, la formation des tisseuses, entre autres«», a-t-elle cité. Mme Compaoré a alors, exprimé sa reconnaissance à toutes les personnes qui ont travaillé à la concrétisation de l’initiative, avant de plaider pour que le ministre, HarounaKaboré, les aide à relever les défis. A l’endroit des tisseuses, elle les a invitées à redoubler d’ardeur, pour que les métiers leur soient profitables.
Le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré a, pour sa part, montré sa volonté de renforcer les capacités des tisseuses. «Nous avons mis en place un nouveau projet d’une valeur de 3 milliards 200 millions FCFA. Ce projet sera consacré essentiellement, au renforcement des capacités et à la formation des acteurs dans le domaine de l’artisanat », a-t-il rassuré.
Le ministre Harouna Kaboré a noté que les 1420 métiers à tisser vont permettre de créer plus de 8000 emplois pour les femmes et les jeunes. A l’entendre, pour la lutte contre la propagation de la Covid-19, les tisseuses ont participé activement à la production des pagnes utilisés pour la confection des cache-nez. M. Kaboré a traduit son admiration et sa reconnaissance aux associations de tisseuses pour les efforts consentis, afin de porter haut le flambeau de l’artisanat burkinabè. Il a également exprimé sa gratitude à la République populaire de Chine, au groupe EBOMAF, à la LONAB, la Banque africaine de développement (BAD), entre autres, pour avoir cru et soutenu l’initiative.
Pour l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Li Jian, par ailleurs parrain de la cérémonie, lorsqu’on est ensemble, unis et solidaires, on peut réaliser de grandes choses. En effet, l’ambassadeur Li a mentionné que les 1420 métiers à tisser, mobilisés par le ministre en charge de l’artisanat et ses partenaires, vont permettre aux associations féminines, non seulement d’exercer un métier de main, de générer des revenus, mais aussi de faire la promotion de la production locale. Li Jian souligne également que ces métiers témoignent de l’excellence des relations entre son pays et le pays des hommes intègres. Ainsi, l’initiative 5000 métiers à tisser va se poursuivre, au grand bonheur des tisseuses.
Lasso SAMA