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Burkina : la BAD accorde un financement de plus de 25 milliards FCFA pour le développement de l’agropastoral

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 16 décembre 2022, l’octroi d’un financement de 40,95 millions de dollars, soit 25,4 milliards FCFA, au profit du Burkina Faso. Il vise la mise en œuvre du Projet de développement intégré des chaînes de valeurs maïs, soja, volaille et poisson et de résilience au changement climatique (PIMSAR).

Le financement est composé d’un don de 24,07 millions de dollars et d’un prêt de 12,88 millions de dollars du FAD. Le PIMSAR sera mis en œuvre dans les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Centre. Environ 30 000 personnes dont 15 000 femmes vont bénéficier directement du projet et 240 000 de façon indirecte. Le projet vise à contribuer à remédier aux causes profondes de la faible productivité agricole et animale, du déficit de transformation, et de l’adaptation des populations aux changements climatiques dans une perspective d’amélioration de la sécurité alimentaire.

Les activités du projet sont orientées vers le renforcement de capacités des producteurs en matière de bonnes pratiques d’agriculture climato-intelligente. Ainsi, 240 unités de démonstration et 240 champs-écoles vont être créés pour préparer l’introduction et la promotion de l’agriculture de conservation et des techniques agricoles.

Dans le cadre de l’augmentation de la production et de la productivité, 1 000 tonnes de semences hybrides de maïs, 200 tonnes de semences améliorées de soja, 9 000 tonnes d’engrais minéraux et de fertilisants, 2 500 tonnes du phosphate produit localement. Le projet va appuyer aussi, la mise en place de 40 forages d’eau d’irrigation alimentés par l’énergie solaire, 40 tracteurs et 10 égreneuses vont être distribués aux producteurs.

Pour améliorer les conditions d’élevage et de productivité avicole et piscicole, le projet prévoit également de mettre en place et de réhabiliter des unités de production d’aliments pour volailles et poissons (trois unités d’une capacité de deux tonnes par heure chacune), la construction de quatre fermes avicoles pilotes dans les établissements scolaires à raison de 1 000 pondeuses par ferme à Bobo-Dioulasso, Dédougou, Koudougou et Saaba. En outre, le projet va construire 10 magasins de stockage de 100 tonnes chacun, 10 magasins de stockage de 250 tonnes et mettra en place 10 fours de transformation de poisson. Enfin, le projet soutiendra l’acquisition de 25 millions de doses de vaccin contre la maladie de Newcastle, de 24 millions de doses de vaccin contre la variole aviaire, de 260 kits de matériels de gestion des urgences sanitaires de l’aviculture et la construction d’une centrale d’achat des médicaments vétérinaires.

Un appui au mécanisme de transfert de risque du projet va permettre de renforcer la résilience du pays et du secteur agricole face aux impacts négatifs des catastrophes climatiques, en général et aux sécheresses, en particulier. Ainsi, les activités consisteront notamment en l’appui au transfert de risques climatiques, au renforcement des capacités des acteurs en matière de financement des risques de catastrophe et au renforcement du plaidoyer et à l’élaboration d’une stratégie de financement des risques de catastrophes climatiques.

Wandaogo Moussa/OuagaNews

Source : African Development Bank Group (AfDB)

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