Le 5 janvier 2021, Christophe Dabiré a été reconduit Premier ministre. Une équipe de 25 ministres et 7 ministres délégués a été formée. On note 12 départs et 14 entrées. L’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, fait son entrée dans cette nouvelle équipe. Entre satisfaction et étonnement de la part de certains citoyens, une équipe de notre Rédaction s’est approchée de certains Ouagalais pour recueillir leur avis.
Pour l’artiste, Moussa Compaoré dit Benkadi, par ailleurs artiste de l’UPC, la rentrée du président de l’UPC dans le nouveau gouvernement de Dabiré II montre que la réconciliation est en marche dans notre pays. On entend des personnes dire que ce n’est pas juste, mais est-ce qu’on peut parler de réconciliation, si les différentes classes politiques ne travaillent pas ensemble. Ce que nous attendons de ce nouveau gouvernement de Christophe Dabiré, c’est de travailler à répondre aux attentes de la population.
Moussa Compaoré dit Benkadi
Plus loin dans le marché de Cissin, ce sont les commerçants qui donnent leurs avis. Dans les années antérieures, beaucoup de promesses ont été faites, mais jusqu’à présent, nous ne sentons pas un vrai changement, soutient Haïdoun Kaboré, commerçant de divers articles.
Pour lui, les secteurs de l’industrie, de la sécurité et du financement des jeunes restent un grand défi que le gouvernement doit relever. Aujourd’hui, dans notre milieu, les grossistes ralentissent les affaires des petits commerçants comme nous autres. L’un des problèmes qui prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina, qui tue d’ailleurs les jeunes entrepreneurs, est celui des détaillants-grossistes. Vivement que le nouveau gouvernement travaille à éradiquer ce phénomène.
Les taux d’intérêt des crédits accordés aux jeunes du secteur informel sont très élevés, a laissé entendre Mariam Sawadogo, commerçante de pagnes. Elle a également formulé le vœu que ce nouveau gouvernement, avec la rentrée de nouveaux acteurs, se penche sur le problème, afin d’aider les jeunes qui veulent entreprendre, mais qui sont sans soutien.
Haïdoun Kaboré, commerçant
Après avoir pris congé des commerçants qui veulent qu’on les interroge tous, chose qui n’est pas possible, c’est le patron d’une imprimerie de la place qui nous accueille. Tout en souhaitant bon vent au nouveau gouvernement, il a exprimé le souhait que cette équipe soit meilleure que la précédante.
Les conséquences liées à la pandémie de la Covid-19 ont fait exploser le coût des matériels, partout au Burkina. Nous voudrions que ce nouveau gouvernement prenne les choses en main pour résoudre ce problème. Nous souhaitons également que la réconciliation, annoncée par le gouvernement avec la nomination de Zéphirin Diabré, ne soit pas un vain mot, a martelé le responsable de l’imprimerie qui a souhaité garder l’anonymat.
P. Théophile Kaboré