Le Premier ministre, Apollinaire Kyelem, a présidé ce jeudi 23 mars 2023, à Gonsin, le lancement du projet Yeleen, développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique national.
Annoncé en novembre 2017, à l’inauguration de la toute première centrale solaire du Burkina à Zagtouli, le projet Yeleen est l’un des projets en vue de renforcer la capacité électrique, pour le bonheur des populations. Ce projet est réparti sur quatre sites, à savoir Dori, Gaoua , Diapaga et Gonsin.
En effet, le lancement dudit projet a eu lieu ce jeudi 23 mars 2023, sur le site de Gonsin, encore appelé centrale solaire photovoltaïque Ouaga-Nord-Ouest. Ce projet vise, non seulement à développer la production photovoltaïque sur le réseau électrique, en facilitant son intégration, mais aussi en ajoutant les moyens de stockage d’énergie et surtout à développer un modèle d’électrification rurale en s’appuyant sur la production solaire photovoltaïque, à densifier le réseau et améliorer l’accès des populations à l’électricité.
« Contrairement à la centrale solaire de Zagtouli, l’innovation technologique majeure du projet Yeleen, comme vous l’avez constaté, est la possibilité de stockage de l’énergie produite. Toute chose qui constitue un avantage comparatif. », explique Sermé Daniel, directeur général de la Sonabel.
Le projet comporte trois composantes dont la première constitue la construction de quatre centrales solaires photovoltaïques totalisant 51 Megawatt crète (MWC), parmi lesquelles Ouaga-Nord-Ouest, d’une puissance de 42 MWC, Dori, d’une puissance de 6 MWC, Diapaga, d’une puissance de 2 MWC et Gaoua d’une puissance de 1 MWC. La deuxième composante, elle, va consister à densifier le réseau de distribution, afin de rapprocher l’électricité des clients. La troisième composante quant à elle, va permettre de renforcer les capacités des équipes dédiées à la gestion desdits centrales et de l’équipe de gestion du projet.
A la fin de ces travaux, ce seront 51 MWC de solaire photovoltaïque qui seront installés, 10 MW ou 8 MW de stockage d’énergie, 300 km de lignes électriques moyenne tension construites, 800 km de lignes électriques basse tension construites.
« La pose de la première pierre aujourd’hui, permet au Burkina de bénéficier du potentiel énergétique solaire. Comme vous le savez, nous avons un potentiel de plus de 5 KWH de mètres carrés par jour, donc, si on ajoute cela aux autres types d’énergie que nous utilisons déjà, thermique, hydraulique etc, nous faisons donc un mixte d’énergie très intéressant qui sera moins coûteuse et moins polluante. Cette centrale va permettre de réduire notre dépendance des approvisionnements étrangers et aussi, des énergies qu’on peut qualifier de polluantes », a laissé entendre Simon Pierre Boussim, ministre en charge de l’énergie.
Il faut noter que le montant total de ce projet s’élève 141,6 millions d’euros, soit environ 93 milliards de francs CFA, avec la contribution des partenaires comme l’Agence française de développement (AFD) d’une valeur de 75 millions d’euros, la Banque africaine de développement (BAD) d’une valeur de 48,82 millions d’euros, l’Union européenne (UE) d’une valeur de 8,3 millions d’euros, la Sonabel, d’une valeur de 5,67 millions d’euros et l’Etat burkinabè d’une valeur de 3,81 millions d’euros.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews