Après les villages de Séguénega, Rambo, Kalsaga… le Secrétaire général (SG) provincial du CDP, Barou Omarou Ouédraogo et son équipe se sont rendus le mardi 10 novembre 2020, à Gambo, un village situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Ouahigouya. L’objectif de cette sortie est clair : mobiliser au maximum les militants à voter CDP, le 22 novembre 2020.
Il est 11 heures du matin. Sous l’arbre à palabre, les militants et sympathisants « CDPistes » chantent en chœur « CDP victoire, Eddie Kombïogo, président » Quelques temps après les différents représentants des jeunes, femmes et vieux prennent la parole à tour de rôle, pour exposer leurs doléances et exprimer leur engagement au sein du parti. « Nous étions depuis longtemps avec le CDP et même aujourd’hui, nous sommes encore avec le CDP et ce, depuis au temps de Salifou Diallo.
Nous souhaitons que le CDP revienne au pouvoir pour construire un Burkina meilleur », explique la représentante des femmes, Zénabou Savadogo. « Ici à Gambo, nous avons beaucoup de problèmes, notamment sur les sites d’orpaillage et avec cette situation d’insécurité, on peut facilement perdre nos enfants au combat.
Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous soutenons donc, le CDP pour qu’il puisse arriver au pouvoir et résoudre nos problèmes », ajoute-t-elle. Pour la représentante des femmes, si au soir du 22 novembre, son parti revient au pouvoir, elle nourrit l’espoir que les femmes de Gambo bénéficieront de multiples soutiens pour débuter ou développer des activités, telles que le tissage, l’agriculture et l’élevage.
Quant au SG, il estime que si les évènements de 2014 ont conduit quelque peu, le parti à la chute, il se réjouit par contre, de voir les militants aussi confiants. « Le message est tout simple, nous ne regrettons pas ce qui nous est arrivé, nous arrivons à comprendre, c’est la dialectique des choses si entre- temps, nous avons perdu le pouvoir, mais nous nous apercevons que les gens nous comprennent mieux à présent, parce que quand ils observent les actions que nous avons posées, pendant que nous étions au pouvoir, ils se disent aujourd’hui, que le CDP valait mieux », explique-t-il
A la question de l’insécurité qui secoue la région,Omarou B. Ouédraogo rassure la foule : « Au temps du CDP, le pays ne connaissait pas cette insécurité et il y a bien des acteurs de cette belle époque, dans nos rangs encore. Ils peuvent toujours aider à résoudre ce problème ». Le parti au pouvoir « est à bout de souffle, disons même en panne d’intelligence pour venir à bout de cette insécurité ».
Du reste, le responsable provincial dit être confiant, même s’il estime que cette confiance n’implique pas forcément l’obtention des 4 sièges à l’Assemblée nationale tant convoités, car par-dessus tout, ce qui l’importe réellement est la « renaissance » dudit parti.
Sogho Sanou à Ouahigouya