L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a organisé un déjeuner de presse ce mardi 10 octobre 2023, à Ouagadougou, à l’occasion de la journée mondiale de santé mentale.
La journée mondiale de santé mentale est célébrée, chaque 10 octobre, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), afin de permettre aux gens de prendre conscience des problèmes de la santé mentale dans le monde.
« Santé mentale: un droit humanitaire et universel. », c’est le thème retenu par l’OMS pour la commémoration de cette année.
En effet, les pays en conflit, crise humanitaire ou sécuritaire, sont ceux dont les populations sont plus touchées par les problèmes de la santé mentale. Au Burkina Faso particulièrement, depuis l’avènement du terrorisme, nombreuses sont ces personnes victimes qui en souffrent. Et MSF intervient dans les zones du Burkina les plus touchées par ce conflit, à savoir, la Boucle du Mouhoun, le Sahel, le Centre-Nord, les Hauts-Bassins et l’Est.
Ces interventions redonnent à cette frange de la population, la capacité de surmonter les tensions dans lesquelles elles vivent.
Car avoir une bonne santé mentale signifie que nous sommes mieux et nous permet de nous épanouir. La célébration de cette journée de santé mentale par l’organisation MSF est placée sous le thème : « assistance humanitaire au Burkina Faso : quelles réponses de MSF aux besoins des populations, y compris les besoins de santé mentale ».
En outre, il existe une forme de tabou autour de la maladie mentale, alimenté par la peur.
A cela, s’ajoute un faible niveau de connaissance de la population en général, des proches et des aidants professionnels de la santé mentale.
Ce manque d’information et la stigmatisation des personnes étiquetées avec un trouble psychique constituent une perte de chance, car ils entraînent une qualité de soins moindre et contribuent au manque d’inclusion sociale des personnes vivant avec des troubles mentaux
Ce café de presse, organisé par Médecins sans frontières, est donc le lieu pour eux de témoigner leurs différentes interventions dans les zones où les populations sont victimes de la crise humanitaire et présentent ces symptômes.
Ainsi, pour le premier semestre 2023, MSF a enregistré 4 827 patients souffrant de santé mentale, dont 82%, soit 3 958 patients, ont pu être soignés. La prise en charge continue pour ceux qui dont la santé ne s’est pas améliorée.
« Face à cette situation au Burkina Faso, nous recommandons à la population de se rapprocher des structures sanitaires pour les consultations. L’objectif de ce café de presse, c’est pour montrer l’importance de cette thématique qui prend de plus en plus de l’ampleur, notamment dans les pays en développement. Et pour demander à nos gouvernants, de mettre aussi les moyens pour la prise en charge de ces malades. Et aussi interpeller la population à sortir pour se faire consulter dans les structures sanitaires. », a laissé entendre Aimé Makimere Tamberi, chef de la mission MSF-Burkina Faso.
Ahoua KIENDREBEOGO/ OuagaNews.net