L’assemblée législative de transition (ALT) a adopté le 27 décembre 2025 le projet de loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’Etat 2026. Selon le gouvernement, c’est un budget de combat orienté vers la réponse aux défis sécuritaires, économiques et sociaux du pays.
Les prévisions de recettes budgétaires totales pour 2026 sont estimées à 3 431,5 milliards de FCFA. Elles sont constituées de recettes ordinaires et de recettes extraordinaires. Les prévisions de recettes ordinaires, appelées aussi recettes propres car collectées essentiellement au niveau de l’économie nationale, représentent 93,7% des recettes totales. Quant aux recettes extraordinaires provenant essentiellement de l’extérieur, elles ne pèsent 6,3% des recettes totales en 2026, traduisant la vision souverainiste du budget de l’Etat.
Les prévisions de dépenses budgétaires totales se chiffrent à 3 918,3 milliards de F CFA. Elles sont composées de dépenses ordinaires et de dépenses en capital. Les dépenses ordinaires qui correspondent à la prise en charge du fonctionnement de l’Etat constituent 65,0% des dépenses totales. Concernant les dépenses en capital qui sont essentiellement des dépenses d’investissement, elles représentent 35% des dépenses totales.
Le déficit budgétaire, différence entre le montant des recettes totales de l’Etat et celui des dépenses totales de l’Etat, s’élève à 486,8 milliards de F CFA. Le gouvernement compte le couvrir par les annonces d’appuis budgétaires auprès des partenaires techniques et financiers et des emprunts obligataires auprès des opérateurs économiques nationaux et régionaux notamment sur le marché régional. Cependant, il ressort une épargne budgétaire estimée à 669,7 qui est la différence entre le montant des recettes ordinaires et celui des dépenses ordinaires traduisant la capacité de l’Etat burkinabè à prendre charge son fonctionnement courant.
Le gouvernement burkinabè a fait de la restauration de l’intégrité du territoire et la mise en œuvre des actions de développement, les principales priorités de ce budget. Ainsi, les parts allouées aux différents secteurs sont : 707,89 milliards de FCFA pour la défense et la sécurité, 837, 52 milliards de F CFA pour l’éducation, 361,8 milliards de F CFA pour la santé et 161, 75 milliards de F CFA pour le développement rural.
Mana Tenin Adelaïde /Ouaganews.net