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Burkina/Assises nationales : le rendez-vous du sursaut patriotique

Les assises nationales convoquées par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, s’ouvrent ce vendredi 14 octobre 2022 pour s’achever le lendemain. Toutes les attentions sont focalisées sur ce rendez-vous des forces vives de la nation qui doivent adopter la charte de la transition.

Depuis la rectification du 30 septembre 2022, bon nombre de Burkinabè, qui souhaitent que le pays puisse repartir d’un bon pied, voient en ces assises une occasion pour les fils et filles du Burkina de faire le sursaut patriotique salutaire. Jamais, le Burkina n’a été aussi balloté que ces sept dernières années, minées par une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.

L’instabilité institutionnelle et politique plonge davantage le pays dans les abysses de l’incertitude. D’aucuns estiment que ces concertations nationales offrent une chance inouïe de rebondir. Encore faut-il qu’il y ait une prise de conscience collective de cette évidence patente.

Les guerres de positionnement et les petits calculs malsains dans lesquels sont englués certains, devraient être mis entre parenthèse, afin de favoriser l’avènement du renouveau. Déjà, les rues qui grondent à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso à quelques heures de ce rendez-vous national, permettent de saisir l’enjeu. Qui va diriger la transition par la suite ?

Le capitaine Traoré qui a affirmé aux premières heures de son coup d’Etat, que le pouvoir ne l’intéresse pas, va-t-il considérer les clameurs des foules qui l’invitent à rester à la tête du pays ? C’est moins bien l’adoption de la charte qui cristallise les passions que la désignation du chef de l’Etat.

En tous les cas, il va falloir se convaincre d’une chose : c’est la cohérence et la vision de la charte qui permettront au prochain chef d’Etat de s’inscrire conséquemment dans la prise en compte des priorités de l’heure. Si la charte permet d’asseoir un cadre institutionnel solide qui met en avant l’intérêt général et les priorités, il va de soi que les premières autorités n’auront d’autre choix que d’être au service du peuple.

Dans cette ambiance d’agitation tous azimuts, il est impérieux que les Burkinabè comprennent qu’il n’existe pas d’homme providentiel qui viendrait balayer tous les maux qui éreintent le pays et le basculent dans tous les sens.

L’homme providentiel est en chaque Burkinabè qui est conscient du rôle qui est le sien dans la chaîne. L’effort d’exigence envers soi, le sens des responsabilités, le respect du bien commun, la probité et l’amour de la patrie sont attendus de tous, si l’on veut bien que le pays sorte de cette tornade vertigineuse.

Chacun devrait servir le bien commun, là où il est avec le sens du devoir et de la loyauté envers sa patrie. Ce serait une perte inutile de temps que d’arpenter les rues pour dire qu’untel est la solution, si soi-même, l’on est incapable de faire preuve de discernement.

La responsabilité individuelle et collective est exigée de tous dans la lutte contre ces fanatiques obscurantistes et criminels qui mettent sens dessus dessous, le Burkina Faso. Même si certains pensent mordicus que les causes de notre malheur sont exogènes, il faut se persuader que le remède est avant tout, endogène.

C’est par leur capacité à cerner sans passion cette crise multidimensionnelle et à se mobiliser comme un seul homme que le monstre sera anéanti. Celui ou celle qui aura la lourde charge de conduire les destinées du Burkina dans cette phase transitionnelle, quelles que soient ses vertus, ne pourra réussir sa mission, sans l’engagement responsable de tous les Burkinabè.

Une fois de plus, l’on devrait comprendre que c’est dans la pondération et le bon sens que l’on saura panser les plaies du Burkina. Ceux qui, tapis dans l’ombre, manipulent des foules sont en train de faire de la diversion. Il faut sortir de cette victimisation obsessionnelle qui consiste à fermer de façon éhontée, ses yeux sur ses propres responsabilités.

L’important est que les échanges, au cours de ces assises, soient empreintes d’objectivité et de vérité, afin le pays s’en sorte bien. Encore une fois, c’est en préservant l’intérêt général que tous auront la chance de vivre, ensemble et de bâtir cette communauté de destin.

La Rédaction/Ouaganews

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