Dans un entretien accordé à la télévision nationale dans la soirée du dimanche 30 octobre 2022, le Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla, a clairement signifié aux organisations de la société civile qui l’approchent en vue, d’obtenir des financements pour soutenir la transition, qu’il n’avait pas les moyens pour cela. « Des organisations de la société civile viennent nous voir pour demander des financements pour soutenir le régime. Il n’y a pas de moyens pour cela.
Nous n’avons pas besoin d’OSC vuvuzelas. Ces organisations doivent réfléchir à créer des emplois au lieu de racketter les gens pour marcher pour ceci ou cela », a-t-il déclaré. Voilà qui est bien clair ! Ces dernières années, au Burkina, des opportunistes, sous le couvert des OSC, se parent d’idéaux qu’ils n’ont que sur le bout des lèvres pour exprimer leur patriotisme. Sans scrupules, ils sont passés maîtres dans l’art de surfer sur n’importe quelle situation pour donner leur opinion qui ne vaut que le pesant de leur obsession aux espèces sonnantes et trébuchantes.
Au nom de la liberté d’expression, ils ont avis sur tout et usurpent des attributs de sauveurs de la nation. Le plus souvent, à la solde d’officines politiques sans éthique, ces responsables d’OSC vuvuzelas tonitruants retournent leur veste en fonction de la situation qui se présente. Bassement mus par des préoccupations alimentaires, ils tournent comme des girouettes au gré de la force du vent qui les pousse.
Ces véritables marionnettes sont convaincues qu’ils peuvent agir sur le cours des événements, à coup de manifestations spontanées et conférences de presse improvisées. Il était temps que le Premier ministre siffle la fin de ces agitations dignes d’une farce mal inspirée.
Comment des gens, au lieu de consacrer leur énergie à se forger un avenir, peuvent-ils se payer le luxe de vouloir mener une vie paisible sous le couvert d’un engagement social sans conviction ? Comme s’ils étaient les seuls à avoir le monopole de la parole, ces responsables d’OSC fantôches sont persuadés qu’ils peuvent faire la pluie et le beau temps, en toute saison.
Quand on aime un pays, on s’arme de connaissances pour le bâtir. Ce n’est pas dans la fainéantise que l’on construit son avenir et celui de sa nation. Si ces OSC qui se complaisent dans des numéros de saltimbanques dans les rues de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso portaient véritablement le Burkina dans leur cœur, ils se rueraient vers les lieux d’enrôlement pour la défense de la patrie.
Au lieu de cela, ils veulent peser sur l’opinion à travers des sorties médiatiques simiesques. Au moment où l’on a sonné la mobilisation populaire pour éradiquer le terrorisme, l’on s’attendait à ce que ces OSC opportunistes, pour une fois, se rendent utiles. Mais que nenni ! Habitués aux raccourcis, à la courte échelle pour végéter, ils n’entendent pas l’appel de la patrie. Comme l’on le dit souvent, il y a temps un pour chaque chose.
Ces OSC de service devraient comprendre qu’il n’y a rien à lorgner du côté des nouvelles autorités. Le militantisme opportuniste n’est pas un boulot. Il est temps que les responsables des OSC cornaquées pensent à se trouver un travail digne.
La Rédaction/OuagaNews