Le ministre en charge des transports, Roland Somda, a rencontré les acteurs des compagnies de transport en commun, ce jeudi 18 juillet 2024, à Ouagadougou, pour procéder à la présentation des statistiques sur l’implication des véhicules de transport en commun dans les accidents de la circulation et aussi échanger avec eux, pour trouver comment les réduire.
En effet, les accidents de la circulation au Burkina Faso, en particulier ceux impliquant les bus et mini-bus enregistrent un nombre important de pertes de vies humaines. Et des statistiques établies, ces 5 dernières années (2019-2024), il ressort que le nombre d’accidents dus à certaines compagnies de transport en commun est très élevé. Il faut noter que le nombre total des cas de décès par accident de la circulation de 2019 à 2024, s’élève à 324, toutes compagnies de transport confondues.
La compagnie STAF totalise 136 cas d’accidents, faisant 191 blessés et 57 décès. Pour TSR, ce sont 105 accidents, 164 blessés et 61 décès et SOTRACO, 72 cas d’accidents, 20 blessés et 6 décès. Les autres compagnies de transport, telles que Rahimo, Rakiéta, SBTA et autres ont enregistré également des cas d’accidents et de décès, mais moyennement faibles par rapport aux compagnies citées ci-dessus.
En outre, ces accidents sont dus principalement au dépassement de la vitesse autorisée, à un défaut de maîtrise, à la conduite en état de fatigue ou d’ivresse, à des défaillances mécaniques etc.
« Il n’est pas rare de voir ces derniers temps, beaucoup de cas d’accidents de la circulation, surtout des transports en commun avec des conséquences très dramatiques. Pour ne pas être en marge de cela, nous avons, en collaboration avec les départements en charge de la sécurité, dressé un état des lieux pour le partager avec les acteurs du monde des transports. », a laissé entendre Roland Somda, ministre en charge des transports.
Par ailleurs, des recommandations ont été faites de part et d’autre, par les acteurs des transports et les départements en charge de la sécurité. Pour les acteurs du monde des transports, ils demandent un accompagnement, une bonne formation et surtout, la sécurisation de certains axes reliant les villes. Les départements en charge de la sécurité par contre, demandent à ce que les véhicules soient entretenus et équipés de (caméras de surveillance, de boîtes à pharmacie…), qu’ils sélectionnent, forment les conducteurs, hôtesses etc, et respectent les règles de sécurité et formalisent et encadrent les compagnies informelles.
« Je fonde espoir que cela ne soit pas une rencontre de trop, mais le début d’une prise de conscience dans l’exercice de la fonction de transporteur. », a conclu Roland Somda.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net