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Limitation des mandats présidentiels : la CEDEAO interpellée

Des délégués de plusieurs organisations de la société civile d’une dizaine de pays de la CEDEAO ont organisé un sommet citoyen sur la bonne gouvernance, la démocratie et l’alternance dans la sous-région, à Cotonou, au Bénin les 10 et 11 juillet 2021.

A la fin de leurs travaux, les participants ont édicté ce que l’on appelle « Déclaration de Cotonou » qui plaide pour la limitation des mandats présidentiels dans les Etats membres de la CEDEAO à deux.

S’appuyant sur le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, ces OSC se mobilisent pour qu’il n’y ait plus de 3e mandat dans les pays de l’espace communautaire. Citant au passage les mauvais exemples que sont la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire et le Togo où les chefs d’Etat ont fait feu de tout bois pour s’octroyer un 3 mandat, les organisateurs du sommet de Cotonou invitent la CEDEAO à faire de la limitation des mandats un principe inviolable dans l’espace.

Il est inconcevable pour ces acteurs de la société civile que l’institution sous-régionale accorde son satisfecit à des élections mal organisées dans certains pays. Les participants au sommet de Cotonou, ont tiré également l’attention sur les velléités de 3e mandat dans certains pays. Les leaders de ces OSC, partisans de la bonne gouvernance, entendent sillonner les 15 pays membres de la CEDEAO pour une campagne de sensibilisation à la limitation des mandats.

Pour ces OSC, la violation des constitutions est un frein à la bonne marche de la démocratie en Afrique. C’est pourquoi ils entendent se mobiliser pour que les citoyens soient suffisamment édifiés sur le rôle de veille dans la gouvernance de leur pays. Il est inadmissible que pour des intérêts purement égoïstes, des gens veuillent s’éterniser au pouvoir en confisquant l’avenir des pays.

En refermant les portes de leur sommet, les participants ont été heureux d’apprendre que le président du pays qui les a accueillis, Patrice Talon, a décidé de ne pas briguer un 3e mandat. Un signe que leur combat mérite d’être mené. Osons espérer que l’exemple de Talon puisse inspirer d’autres.

Ahmadou Bayala/Ouaganews

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