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Burkina-Guinée : la CEDEAO privilégie le dialogue

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait donné jusqu’au 25 avril 2022, aux autorités burkinabè et guinéennes de proposer un calendrier « raisonnable » pour leur Transition. A la date prévue, les deux pays ont laissé entendre qu’ils poursuivent les consultations internes, afin de pouvoir trouver le compromis nécessaire.

L’instance sous-régionale a réagi favorablement à la requête du Burkina et de la Guinée, en décidant de dépêcher des missions dans ces deux pays. Des émissaires qui, à l’issue de leurs rencontres avec les autorités burkinabè et guinéennes, produiront un rapport pour le prochain sommet de la CEDEAO. Cette posture surprend d’autant plus que l’institution a, dans le même cas de figure, eu la main trop lourde pour le Mali qui croupit actuellement, sous le poids de ses sanctions.

Vivement critiquée pour son incurie pour certaines situations inhérentes à la bonne gouvernance dans les pays, la CEDEAO semble avoir pris en compte le ras-le-bol de bon nombre de citoyens de l’espace qui la trouvent inopérante. En essayant de ménager le Burkina et la Guinée, elle veut montrer sa volonté à accompagner ces deux pays à renouer avec l’ordre constitutionnel, dans des délais acceptables.

Toutefois, il reste que le lieutenant-colonel, Paul Henri Sandaogo Damiba, du Burkina et le colonel Mamady Doumbouya, de la Guinée se résolvent à donner des gages qui participent à rassurer la CEDEAO. Surtout pour le cas de la Guinée qui n’a jusque-là, pas indiqué de façon claire, la fin de sa Transition. Le Burkina devrait également se prononcer sur la nécessité ou non de revoir à la baisse les trois ans qu’il a fixés pour sa Transition. Déjà, il faut reconnaître à la CEDEAO d’avoir agi avec tact dans le cas précis des deux pays.

En laissant la porte ouverte au dialogue, elle indique qu’elle est au service des peuples et qu’elle n’est nullement inféodée à la volonté des chefs d’Etat comme le pensent certains. Sur la même lancée, l’institution sous-régionale devra se pencher sur le cas du Mali qui subit sévèrement ses sanctions. Même si les situations ne sont pas identiques, il faut à tout le moins préserver une certaine unité au sein de l’espace.

Il faut bannir cette attitude qui laisserait penser que des pays bénéficient d’un traitement de faveur de la part de la CEDEAO. Le Mali, tout comme le Burkina et la Guinée, a besoin de la solidarité des autres Etats-membres pour sortir des difficultés qu’il traverse. De ce fait, l’idéal voudrait que l’instance travaille à desserrer l’étau des sanctions sur le Mali. Dans sanctions, rappelons-le, qui sont, somme toute, jouent également sur les pays voisins  du Mali.

Ahmadou Bayala/OuagaNews

Ph. Le Monde.fr

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