L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a renouvelé son indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) en vue des données fiables et en adéquation avec les réalités du pays. Produit par l’institut depuis 1996, cet indice est un instrument statistique de mesure de l’inflation qui permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages.
L’annonce du renouvellement a été faite lors d’un atelier de dissémination des résultats tenue le 30 octobre 2025 du nouvel indice rénové. Selon les premiers responsables de l’INSD, la rénovation de l’indice répond au besoin de faire face aux mutations profondes de l’environnement économique et social.
La rénovation de l’indice a concerné 4 aspects. Le premier est le changement de l’année de base qui est désormais fixée à l’année 2023 contre 2014 précédemment. Le deuxième est la mise-à-jour des points de vente sélectionnés pour les enquêtes de terrain. Le troisième est la modernisation du panier de biens et services qui va compter désormais 836 produits représentatifs contre 722 précédemment. Le dernier et quatrième aspect est l’élargissement de la couverture géographique de l’IHPC à 13 régions du pays. Cette extension marque une avancée notable car la collecte des données couvre désormais une grande partie du territoire national, intégrant aussi bien les zones urbaines que rurales.
Le suivi de l’inflation est très important dans un pays car si elle est forte dans une économie, détruit la valeur des revenus et de l’épargne et pénalise tout particulièrement les ménages. Elle entraîne par conséquent une baisse de la consommation et par ricochet une baisse de la production et donc des investissements ou des capacités de production. La croissance économique s’en trouve donc éprouvée et l’emploi en pâtit.
Wandaogo Moussa/Ouaganews
Source : INSD/Burkina