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Burkina : promouvoir la souveraineté alimentaire à travers « La Graine à la table »

A l’occasion de la deuxième édition de la Graine à la table qui se tiendra sur le thème : « Semences paysannes, agroécologie, identité alimentaire, réappropriation, racines et futur » les 21 et 22 février 2025, à Loumbila, l’association Yelemani était face aux hommes des médias ce jeudi 6 février 2025, à Ouagadougou.  C’est une initiative, qui se fait dans le cadre de promouvoir la semence paysanne.

L’usage de la semence paysanne est restreinte de nos jours en Afrique, dû à la pression et à la politique de l’usage des semences certifiées vendues sur le marché.

Cependant pour assurer la sécurité alimentaire des communautés paysannes, qui sont aujourd’hui les plus touchées par la faim et l’insécurité alimentaire, il est nécessaire de faire recours à l’usage des semences paysannes. C’est pourquoi l’association Yelemani s’est engagée dans cette lutte dans la commune de Loumbila depuis 2012, dans le but de promouvoir la souveraineté alimentaire.

Elle fait spécifiquement la production maraîchère, agroécologique certifiée bioSPG par le CNABio (le Conseil national de l’agriculture biologique), la transformation, la conservation et la commercialisation de cette production locale, la formation, l’éducation et la sensibilisation à l’agroécologie et en souveraineté alimentaire et le plaidoyer en faveur de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.

Au cours de cette édition de la Graine à la table, il sera mené des réflexions, des ateliers, un concours sur la biodiversité des semences, ainsi que des expositions, la vente de semences, de produits frais et transformés et de mets locaux.

« L’utilisation de semences paysannes et le renforcement des moyens de subsistance des producteurs et des productrices de la commune de Loumbila, une zone à forte vocation maraîchère mais avec une forte dépendance aux semences conventionnelles à l’image de l’ensemble de la production agricole du pays. Ces mêmes semences conventionnelles demandent pourtant l’utilisation continue de produits agrochimiques avec toutes les conséquences que nous connaissons (sanitaire, détérioration des sols, etc.), d’où la nécessité de diffuser les techniques agroécologiques. », a indiqué Blandine Sankara, coordinatrice de Yelemani.

Par ailleurs, Lucien Silga, chargé des affaires juridiques de l’association et président de la commission juridique du Comité ouest-africain des semences paysannes Burkina (COASP)/Burkina, souligne qu’au Burkina, comme partout ailleurs en Afrique, la situation est critique à cause des semences améliorées et génétiquement modifiées (cas du niébé BT en station de recherche), du fait qu’au niveau international, des forces économiques libérales poussent à la mise en place de politiques semencières qui favorisent les multinationales de l’agrobusiness.

Et qu’il y a une loi du système semencier formel qui veille à la réglementation des semences végétales au Burkina. Mais qui n’est pas suffisamment reconnue ni soutenu par l’État, malgré son importance.

Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net

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