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Ouagadougou/Santé rénale : les néphrologues du CHU de Tengandogo offrent une campagne de dépistage à la MACO

Placée sous le thème « Vos reins vont-ils bien ? : la détection précoce protège la santé des reins », le service de néphrologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo organise, du 15 au 19 décembre 2025, une campagne de dépistage au profit des détenus et des agents de la garde pénitentiaire de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

L’insuffisance rénale constitue aujourd’hui un problème de santé publique, en raison de son caractère silencieux. La maladie évolue souvent sans signes évidents jusqu’à un stade avancé, rendant la prise en charge plus complexe. C’est pour répondre à ce défi que le service de néphrologie du CHU de Tengandogo a initié cette campagne ciblée en milieu carcéral.

Durant quatre jours, l’équipe médicale procèdera d’abord à des séances de sensibilisation des détenus sur l’utilité des reins, leur rôle dans l’organisme et les habitudes alimentaires favorisant l’augmentation du risque de maladies rénales. La campagne comprend également des examens de dépistage, notamment la bandelette urinaire, la prise des constantes (poids, taille et pression artérielle), la mesure de la glycémie capillaire ainsi que des examens sanguins.

Pour le Dr François Kissou, médecin néphrologue au CHU de Tengandogo, cette initiative vise avant tout la prévention. « C’est une pathologie dont, arrivé à un certain stade, le traitement devient encore plus compliqué en termes de prise en charge et de pronostic vital. L’idéal est donc de dépister très tôt pour faciliter la prise en charge et améliorer le pronostic vital », explique-t-il. Il justifie le choix de la MACO par la vulnérabilité accrue de cette frange de la population, soulignant que la campagne permettra d’identifier d’éventuels cas et d’améliorer leur suivi médical.

La campagne ambitionne de dépister près de 800 personnes et de toucher indirectement des milliers d’autres, aussi bien à l’intérieur du milieu carcéral qu’au sein de la population générale, à travers les messages de sensibilisation.

De son côté, le Dr Karim Traoré, directeur de la santé et de l’action sociale à la Direction générale de l’administration pénitentiaire, estime que tout service de santé offert à la population générale doit également bénéficier aux personnes détenues. Il attire l’attention sur certaines habitudes à risque en milieu carcéral, notamment la consommation excessive de cigarette, l’inactivité physique et l’usage de substances nocives pour la santé. «

La bonne nouvelle est qu’il existe des mesures simples à adopter, comme l’arrêt de la cigarette et des stupéfiants, la consommation suffisante d’eau ou encore la réduction du sel. Ce sont des conseils utiles pour les détenus, mais aussi pour ceux de l’extérieur », souligne-t-il, précisant que cette logique vaut pour l’ensemble des spécialités médicales.

Représentant le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, le chargé de mission Geoffroy Yogo a salué l’initiative, rappelant que les conditions de détention exposent davantage les personnes incarcérées aux maladies. « Nous sommes engagés dans un mouvement de réforme de notre système pénitentiaire afin de permettre aux détenus de contribuer au développement de la nation. Cela ne peut se faire que si le détenu est en bonne santé. C’est pourquoi nous saluons cette action et demandons qu’elle soit pérennisée », a-t-il déclaré.

Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net

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