Le Burkina Faso, a commémoré en différé de la journée mondiale de la population célébrée chaque 11 juillet, ce vendredi 26 juillet 2024, à Ouagadougou sur le thème : « S’approprier le pouvoir des données inclusives pour un avenir résilient et équitable pour tous ».
La célébration de cette 34e journée au Burkina Faso constitue une opportunité pour les acteurs au niveau national et international de marquer une halte et de mener des réflexions approfondies sur les questions de population du moment.
Il faut noter qu’elle vise à informer et sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale à l’importance des données, en particulier celles inclusives, ainsi que la nécessité de transformer les enjeux et défis liés aux inégalités en opportunités de développement. Car le cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) réalisé en 2019, a permis de déterminer les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population, ainsi que les conditions d’habitat des ménages afin d’avoir des données complètes et inclusives.
« Grâce aux données inclusives, le Gouvernement, appuyé par ses partenaires au développement, a pu concevoir et exécuter des programmes ambitieux destinés à assurer un environnement social et sanitaire meilleur, et des conditions de vie acceptables aux populations », a indiqué Vieux Abdoul-Rachid Soulama, SG du ministère en cherge de l’économie.
En effet, les registres de l’état civil sont incomplets au Burkina Faso et des millions d’enfants et d’adultes n’y figurent pas. Cela leur prive donc de leurs droits fondamentaux, notamment de la reconnaissance juridique donnant accès aux services sociaux de base comme l’éducation et la santé.
Cette absence d’identification de ces personnes se traduit par leur exclusion et par l’échec persistant des programmes nationaux de développement. Mais, les progrès de l’informatisation et l’intelligence artificielle de façon globale, contribuent à atténuer les obstacles, facilitent les procédures d’enregistrement et permettent l’échange et la production de données. C’est ainsi que le pays s’est résolument tourné vers la modernisation de son système d’état civil et d’identification des citoyens, de façon générale.
« Nous devons redoubler d’efforts pour que nos systèmes statistiques reflètent la diversité de notre population. Cela nécessite une action concertée pour identifier et inclure ceux qui sont souvent négligés ou marginalisés dans nos sociétés. Cette journée nous donne l’occasion de réaffirmer notre engagement à ne laisser personne de côté. Chaque individu compte, chaque voix mérite d’être entendue. », a laissé entendre Natalia Kanem, directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population, dans son discours lu par son représentant Alain Akpadji.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net