Selon le rapport de l’état de mise en œuvre du programme de transition fiscale au titre de l’année 2024, le Burkina Faso poursuit son avancée dans le processus au regard de l’évolution des principaux critères définis par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En effet, les recettes fiscales intérieures demeurent prédominantes dans la structure des recettes fiscales totales.
La transition fiscale se définit comme le transfert de l’essentiel de la pression fiscale d’un pays, de la fiscalité de porte, collectée principalement par la direction générale des douanes (DGD) vers la fiscalité intérieure qui relève de la direction générale des impôts (DGI). Son but est de réduire réduire la dépendance du financement du budget de l’Etat du pays vis-à-vis des recettes issues du commerce extérieur.

Ainsi, la part de la fiscalité intérieure dans la fiscalité totale s’est améliorée en passant de 56,6% en 2023 à 57,8 % en 2024 et est demeuré conforme au seuil communautaire exigée qui est de 55% ou plus. S’agissant du poids de la fiscalité de porte dans la fiscalité totale, il est en baisse en situant à 42,2 % en 2024 contre 43,4% en 2023 et restant en dessous du plafond fixé par l’UEMOA qui est de 45 % ou moins. Quant au rapport de la fiscalité intérieure sur la fiscalité de porte, il s’est légèrement amélioré, passant de 1,3 en 2023 à 1,4 en 2024 tout en demeurant inférieur au plancher communautaire qui est de 1,5 ou plus.
Cependant, le taux de pression fiscale, mesurant le poids des impôts dans l’économie d’un pays, s’est fixé à 17,9 % et est demeuré en-deçà de la norme de 20 % fixé au niveau communautaire. De plus, les dépenses fiscales continuent de générer des pertes significatives de recettes, limitant la capacité de mobilisation intérieure. Aussi, certaines réformes majeures, pouvant contribuer à une mobilisation optimale des recettes fiscales, restent à mettre en oeuvre.
Wandaogo Moussa/Ouaganews

