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Burkina : la Banque mondiale préconise le maintien de l’élan de l’assistance sociale pour renforcer la résilience de l’économie

Le 27 juin 2024, le ministre de l’économie des finances et de la prospective, représenté par son conseiller technique, Saïdou B. Diallo, a présidé la cérémonie de dissémination du rapport périodique de la Banque mondiale sur les tendances économiques récentes et les questions de développement pertinentes du Burkina. C’était en présence du représentant résident de la Banque mondiale dans le pays, Hamoud Abdel Wedoud Kamil.

 Intitulé cette année « maintenir l’élan de la réforme de l’assistance sociale », le rapport de la Banque mondiale met en évidence les tendances économiques récentes et analyse les perspectives économiques à court et moyen termes sur des questions pertinentes pour le développement du « pays des hommes intègres ».

 Selon la Banque, la crise sécuritaire continue d’avoir un impact sur la croissance et la stabilité politique. En effet, l’insécurité a perturbé l’exploitation industrielle de l’or qui représente 77 % des exportations, 16 % du Produit intérieur brut (PIB) et 22 % des recettes publiques. Par ailleurs, les 3 pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à savoir le Burkina, le Niger et le Mali ont annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Malgré ces défis, l’économie du pays devrait croître de 3,2 % en 2023 contre 1,8 % en 2022. C’est le secteur des services représentant 48 % du PIB qui est le principal moteur de la croissance alimenté par l’expansion du secteur public.  Par contre, la croissance du secteur primaire a été entravée par les problèmes de sécurité qui ont limité l’accès aux zones rurales.

Quant à la croissance du secteur secondaire, elle n’a été maintenue positive que par l’industrie manufacturière et la construction tandis que la production d’or a chuté de nouveau. De plus, le gouvernement a commencé à assainir ses finances publiques en 2023. Ainsi, le déficit budgétaire est tombé à 6,4 % du PIB alors que la dette publique aurait franchi la barre des 60 % du PIB. Quant à la pauvreté, après avoir augmenté entre 2018/19 et 2021/22, elle se serait stabilisée grâce à une faible inflation, mais la situation humanitaire reste critique.

Pour l’institution de Bretton Woods, les perspectives économiques du pays dépendent de la situation sécuritaire et de la dynamique de la gestion de la sortie de la CEDEAO. Si la situation sécuritaire ne se détériore pas davantage couplé à un retrait ordonné de la CEDEAO, la croissance pourrait reprendre lentement et atteindre une moyenne de 4 % entre 2024 et 2026, grâce à la reprise de la production minière et agricole et à la croissance du secteur des services.

Par ailleurs, le rapport indique que l’impact des dépenses d’assistance sociale d’environ 2,6 % du PIB est faible en termes de réduction de la pauvreté. Pour la Banque mondiale, l’accélération de la mise en œuvre des réformes en cours comme le registre social unique et le programme d’appui à l’autonomisation des ménages pauvres et vulnérables pourraient permettre de lever les limites du système d’assistance sociale actuel freiné par son inefficacité, en particulier sa fragmentation.

 Wandaogo Moussa/OuagaNews.net

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