Le ministre en charge de la Santé, Lucien Jean-Claude Kargougou, a animé un point de presse ce lundi 20 octobre 2025 à Ouagadougou, au sujet de l’autorisation exceptionnelle accordée aux spécialistes et hospitalo-universitaires pour poursuivre leur vacation dans les établissements de santé privés.
Dans une circulaire datée du 14 octobre 2025, le ministère de la Santé a en effet autorisé, à titre exceptionnel, la poursuite de ces activités dans le secteur privé. Cette décision vise principalement à garantir la continuité des soins pour des patients spécifiques, dont la prise en charge est souvent complexe, délicate, voire urgente. Il s’agit également de réduire le stress des malades et de leurs familles, confrontés à de longs délais ou à un accès limité aux spécialistes.
« Cette mesure vise aussi à rassurer le sous-secteur privé de la santé du soutien du Gouvernement dans son rôle complémentaire au secteur public pour la santé et le bien-être des populations », a déclaré le ministre Robert Lucien Kargougou.
Le ministre a toutefois précisé le caractère transitoire de cette décision. Elle devrait permettre aux établissements privés en difficulté de continuer à offrir des soins spécialisés, le temps de recruter suffisamment de spécialistes pour assurer leur autonomie.
En parallèle, des instructions fermes ont été données aux directeurs généraux des hôpitaux publics. Ceux-ci doivent renforcer l’organisation des services conformément aux horaires en vigueur dans la fonction publique hospitalière. Il est également exigé la mise en place immédiate de consultations en soirée.
Autre mesure importante : l’application stricte de l’arrêté interministériel encadrant les activités des hospitalo-universitaires, notamment l’obligation des cinq demi-journées hebdomadaires de travail, dont trois l’après-midi. À ce titre, un programme de travail détaillé devra désormais être fourni pour chaque enseignant hospitalo-universitaire, ainsi que pour les praticiens hospitaliers spécialistes.
Enfin, le ministre a insisté sur la nécessité de mieux gérer les délais des rendez-vous. « Nous avons également insisté sur la nécessité de nous faire parvenir un rapport explicatif pour tout rendez-vous médical initial dépassant deux semaines d’attente », a-t-il souligné.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net