Dans un contexte où les menaces sécuritaires pèsent lourdement sur la stabilité nationale, la préservation du patrimoine culturel s’impose comme un pilier essentiel de la souveraineté. C’est dans cette dynamique que les personnels de défense et de sécurité, ainsi que les acteurs et parties prenantes de la région du Kadiogo, participent à un atelier de sensibilisation axé sur la protection du patrimoine en temps de crise.
Assurer la sécurité du territoire ne se limite plus à la protection physique des populations. Cela inclut également la défense de la mémoire collective. Car derrière chaque objet, chaque site, chaque symbole culturel, se cache l’âme d’un peuple et les fondements de sa dignité. Les forces de défense et de sécurité, en tant que premiers remparts de l’État, doivent être outillées pour faire face à un autre front : celui de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels.
L’atelier vise ainsi à vulgariser les textes juridiques en vigueur, notamment la nouvelle loi de 2023 relative à la protection du patrimoine culturel. Il s’agit de renforcer les capacités des forces de défense en matière de réglementation, de protection en situation de conflit armé, et de lutte contre les réseaux criminels qui alimentent leur financement à travers le pillage et la contrebande des biens culturels.
« Notre patrimoine est l’expression concrète de nos valeurs endogènes et de notre dignité. Le défendre, c’est affirmer que nous ne serons plus les fantômes de notre propre histoire, mais les bâtisseurs d’un Burkina Faso fier, digne et résilient », a souligné Aïssata Angelina Traoré.
Pour elle, la protection du patrimoine n’est pas seulement l’affaire des experts ou des institutions spécialisées. C’est une responsabilité collective, un devoir citoyen, un impératif étatique. Elle insiste également sur la portée mondiale de cette démarche : préserver notre patrimoine, c’est affirmer notre place dans l’histoire universelle, tout en préparant l’avenir sur des bases solides.
Face à l’ampleur des conflits et à l’offensive des trafiquants, cet atelier se présente comme une réponse concrète. Il permet non seulement de sensibiliser les acteurs-clés, mais surtout de créer un front commun autour d’un enjeu majeur : la défense de notre héritage culturel, garant de notre souveraineté.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net