Le lundi 6 juillet 2020, le maire de la commune de Pensa (province du Sanmantenga/région du Centre-Nord), se rendant à Kaya pour participer à un atelier des maires sur la décentralisation, a été assassiné par des hommes armés non identifiés. Une patrouille militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), partie à sa recherche est tombée, elle aussi, dans une embuscade meurtrière. Dix personnes, dont le maire, ont perdu la vie, au cours de cette journée.
La Délégation de l’Union européenne et les chefs de mission des Etats membres de l’UE résidant au Burkina Faso expriment leurs plus sincères condoléances et leur solidarité à la commune de Pensa, aux familles des victimes et à l’ensemble de la population burkinabè. Ils condamnent fermement ces violences, qui n’épargnent ni les populations civiles ni les forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, un récent rapport de l’organisation Human Rights Watch (HRW), rendu public le 8 juillet 2020, indique que «des fosses communes contenant au moins 180 corps ont été découvertes à Djibo» (province du Soum/région du Sahel), ces derniers mois, et affirme que «des preuves disponibles suggèrent l’implication des forces de sécurité gouvernementales dans des exécutions extrajudiciaires de masse».
La Délégation de l’Union européenne et les chefs de mission des Etats membres de l’UE résidant au Burkina Faso insistent auprès des autorités et institutions compétentes du pays pour que toute la lumière soit faite sur les allégations d’exactions révélées par HRW et sur toute autre dont elles auraient connaissance. Lutter contre l’impunité est indispensable pour le renforcement de l’État de droit et de la confiance entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la population.
L’Union européenne et ses Etats membres réitèrent aux autorités burkinabè leur soutien dans la lutte contre le terrorisme. Ils soulignent néanmoins – comme évoqué au cours de la 13ème session du Dialogue politique entre l’Union européenne et le Burkina Faso, tenue le 16 juin 2020 – que ce combat doit toujours être mené dans le strict respect des droits humains, et cela, dans le plus rigoureux attachement aux règles d’engagement armé prescrites par le droit international humanitaire.
L’Union européenne et ses Etats membres restent pleinement engagés au Burkina Faso, avec la ferme volonté de poursuivre leur contribution pour renforcer l’État de droit, la sécurité, la stabilité, la cohésion sociale et le progrès économique et social.