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France-Burkina : suspension du paiement d’une 𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 de 𝟑 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 F CFA

Le 4 novembre 2021, le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré et l’ambassadeur de France au « pays des hommes intègres » Luc  Hallade, ont signé un amendement à l’accord intergouvernemental, relatif à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD).

L’ISSD a été mise en place par les pays du G20, sur appel des pays riches par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), pour aider les pays les plus pauvres à concentrer leurs ressources sur la lutte contre la pandémie du Covdi-19 et à protéger la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes vulnérables.

Cet accord entre le Burkina Faso et la France constitue donc, une seconde extension de l’ISSD, correspondant au report de la dette d’un montant d’environ 3, 873 milliards F CFA. En cumul, depuis l’initiative en mai 2020, le montant total des échéances de dettes dues qui ont été suspendues entre le Burkina Faso et la France est d’environ 11,568 milliards F CFA.

Le Club de Paris et les pays du G20 ont accepté le 15 avril 2020, une suspension temporaire, entre le 1er mai et le 31 décembre 2020, du service de la dette pour les pays dont les économies sont parmi les plus vulnérables selon les critères du groupe Banque mondiale.

Compte tenu des besoins de financement importants auxquels ces pays sont encore confrontés en 2021, les membres du Club de Paris et les pays du G20 ont convenu en octobre 2020, de prolonger l’initiative de 6 mois supplémentaires, du 1er janvier au 30 juin 2021, puis en avril 2021, de la prolonger une seconde fois du 1er juillet au 31 décembre 2021.

L’extension de l’ISSD au bénéfice du Burkina Faso a ainsi fait l’objet d’un premier amendement au Protocole d’accord agréé en Club de Paris le 5 février 2021, et d’un second amendement le 17 septembre 2021.

Les membres du Club de Paris qui participent à la réorganisation de la dette du Burkina Faso sont la France, dans le cadre des prêts concessionnels de l’Agence française de développement (AFD), la Belgique, l’Espagne et le Japon. La France contribue à plus de 90% à l’effort consenti.

Selon la Banque mondiale, l’ISSD devrait permettre au Burkina Faso, entre mai 2020, et décembre 2021 de bénéficier d’un potentiel d’économie de 32,7 millions de dollars américains, soit 0,2% du PIB.

Les pays emprunteurs bénéficiaires de l’ISSD s’engagent à utiliser les ressources ainsi dégagées pour financer une hausse des dépenses sociales, sanitaires et économiques en réponse à la crise sanitaire. Ils s’engagent également à communiquer l’intégralité des engagements financiers du secteur public et à limiter leurs emprunts non concessionnels, conformément aux niveaux convenus dans le cadre des programmes du FMI et des politiques de la Banque mondiale.

Moussa Wandaogo/Ouaganews

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