Le 16 juin marque une date douloureuse mais fondatrice pour l’Afrique. Ce jour, nous nous souvenons des enfants de Soweto, massacrés en 1976 alors qu’ils réclamaient simplement justice et équité dans l’éducation sous le régime de l’apartheid. En hommage à leur courage, l’Union africaine a institué cette journée, en 1991, comme Journée de l’Enfant Africain.
Au Burkina Faso, cette journée est bien plus qu’une commémoration. C’est un appel à la conscience collective, une invitation à revisiter notre responsabilité vis-à-vis de ceux qui incarnent l’avenir de notre Nation.
En cette année 2025, notre pays célèbre la 35ᵉ édition de cette journée sous le thème national : « Investir dans l’enfant burkinabè, c’est bâtir une Nation fière de ses valeurs. »
Dans un contexte marqué par une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, ce thème prend tout son sens. Il nous engage à redoubler d’efforts pour garantir à chaque enfant un environnement protecteur, stable, équitable et empreint de nos valeurs fondamentales.
Car oui, nos valeurs endogènes – le respect, la solidarité, l’hospitalité, le sens du devoir et de la justice – sont les fondements d’une société résiliente et cohésive. Elles doivent, plus que jamais, nourrir notre action éducative et inspirer nos politiques de protection de l’enfant.
À travers les efforts de l’État, soutenus par nos partenaires, de nombreux acquis ont été enregistrés dans la prise en charge des enfants vulnérables. Mais les besoins restent immenses, les défis croissants, les urgences permanentes.
En cette journée mémorable, je lance un appel fort :
Aux parents, pour qu’ils soient les premiers gardiens des valeurs, des repères et de l’amour indispensable à l’épanouissement des enfants ;
Aux communautés, pour qu’elles protègent, accompagnent et intègrent chaque enfant, sans discrimination ;
Aux acteurs de la protection et aux partenaires techniques et financiers, pour qu’ils poursuivent leur engagement avec foi, innovation et humanité.
Je voudrais également adresser un plaidoyer appuyé pour l’Hôtel maternel de Ouagadougou, un centre qui accueille dans la dignité des enfants abandonnés ou rejetés, souvent dès leur naissance. Ce centre incarne l’urgence de la solidarité nationale, de l’humanité partagée. J’invite chaque citoyen, chaque entreprise, chaque bonne volonté, à visiter ce lieu et à faire parler son cœur : un don, un sourire, un engagement peut changer une vie.
À vous, chers enfants du Burkina Faso, je souhaite une célébration sereine, joyeuse et inspirante de cette Journée de l’Enfant Africain. Puissiez-vous grandir dans un pays qui vous écoute, vous protège, vous valorise et vous aime.
Vive les enfants du Burkina Faso !
Vive une nation solidaire et fière de ses valeurs !
Que Dieu bénisse notre chère patrie, le Burkina Faso.
Je vous remercie.
Commandant Passowendé Pélagie Kaboré
Ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale
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