Le secrétariat permanent pour la promotion de l’inclusion financière a tenu, ce jeudi 17 décembre 2020, à Ouagadougou, sa première édition du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière (CNCAIF). Cette rencontre de deux jours, va permettre aux acteurs de l’inclusion financière d’échanger sur leurs préoccupations.
Le Ministère de l’économie, des finances et du développement veut faire de l’inclusion financière, un levier important d’un développement économique durable au Burkina Faso. Pour ce faire, le secrétariat permanent pour la promotion de l’inclusion financière a tenu, les 17 et 18 décembre 2020, à Ouagadougou, son Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière (CNCAIF).
Pendant ces deux jours, les acteurs de l’inclusion financière vont réfléchir sur le thème « Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso : quels défis pour une capitalisation des interventions du secteur ? ».
Lassané Kaboré, ministres de l’économie, des finances et du développement (à d.)
a ouvert la session 2020 du CNCAIF
Selon le sécretaire permanent pour la promotion de l’inclusion financière, Wango Fidèle Yaméogo, l’inclusion financière permet aux individus, ménages, petites et moyennes entreprises de contribuer à la création de la richesse, en mettant à leur disposition des outils pour maîtriser leurs finances et sortir de la pauvreté. Wango Fidèle Yaméogo a indiqué que le paysage financier burkinabè regorge de divers acteurs : les autorités de régulation, les prestataires de services financiers, les structures de promotion et de surveillance, le secteur privé et la société civile, entre autres.
« Pour permettre à tous ces acteurs de fédérer leurs énergies, le gouvernement a adopté en avril 2019, la Stratégie nationale de la finance inclusive, qui couvre la période 2019 -2023 », a souligné le secrétaire permanent. Pour lui, le Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière constitue une tribune d’échanges sur les préoccupations des acteurs de l’inclusion financière d’une part, et vise à trouver des solutions consensuelles et efficaces, en vue de relever les défis de l’inclusion financière, d’autre part.
Pour le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, le Burkina Faso a adopté en avril 2019, la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) 2019-2023 pour servir de référentiel fédérateur des interventions de l’ensemble des acteurs du système financier, avec pour vision : «un accès accru et permanent à une gamme de produits et services financiers durables, innovants, adaptés, diversifiés et à des coûts abordables, offerts par des institutions saines et pérennes à une population financièrement éduquée notamment les femmes, les jeunes, les acteurs du monde rural et les petites et moyennes entreprises du Burkina Faso ».
Selon lui, l’objectif est de faire en sorte que 75% de la population adulte burkinabè accède et utilise des produits et services financiers à des conditions abordables et adaptées, à l’horizon 2023. Pour cela, des défis restent à relever : « l’amélioration de la disponibilité et de la fourniture du crédit, la promotion de l’implémentation de la finance digitale, l’amélioration de la disponibilité du financement agricole, l’amélioration des options de couverture des risques, le renforcement des politiques, la réglementation et la supervision », a énuméré Lassané Kaboré.
Pour une mise en œuvre optimale de cette stratégie, a poursuivi le ministre en charge de l’économie, des réformes ont été entreprises dont la relecture de l’organigramme du secrétariat permanent pour la promotion de la microfinance en secrétariat permanent pour la promotion de l’inclusion financière. Après avoir souhaité plein succès aux travaux, le ministre Lassané Kaboré a déclaré ouverte la session 2020 du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso.
Lasso SAMA
