Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) se sont réunis ce mercredi 26 novembre 2025 à Ouagadougou, dans le cadre d’une rencontre stratégique destinée à renforcer la coordination diplomatique entre les trois États membres. Cette session, qualifiée de « déterminante », s’inscrit dans la dynamique de consolidation du projet confédéral entamé depuis juillet 2024.
Cette présente rencontre rentre dans le cadre de la coordination diplomatique entre les Etats de l’AES. C’est pourquoi à cette rencontre, il sera question de préparer la rencontre de la 2e session du Collège des chefs d’État de l’AES, d’adopter des stratégies nécessaires selon eux, à faire face avec lucidité et fermeté à un environnement marqué par des actions subversives entravant la marche souveraine vers la sécurité, la dignité et la prospérité,

Et surtout de mettre en place une feuille de route structurée autour de trois piliers essentiels : dont la défense, la diplomatie et le développement.
Car selon le président de la cérémonie, Abdoulaye Diop, sur le domaine de la défense et de la sécurité, les ennemis de la paix, soutenus par des puissances étrangères et par certains pays de la sous-région, ont étendu leurs actions négatives à une nouvelle dimension économique, en s’attaquant au tissu économique, aux moyens de production et aux circuits d’approvisionnement, avec l’objectif avoué de déstabiliser les Institutions de l’AES.
Aussi sur le plan diplomatique, les ministres ont déploré l’absence d’avancées dans les relations entre l’AES et la CEDEAO. Malgré la disponibilité affichée à plusieurs reprises par la Confédération, ils estiment que l’organisation sous-régionale « n’a pas saisi les opportunités de poursuite du dialogue », alors même que les deux ensembles représentent « désormais la sous-région dans son intégralité ».
Pour Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et président de la cérémonie, les acquis du processus confédéral restent toutefois indéniables : « Notre confédération a su prendre, avec une efficience très appréciable, toutes les mesures nécessaires à un développement humain, économique, social et culturel. Les résultats concrets des rencontres sectorielles prouvent l’ingéniosité créative de notre confédération. »

La crise des hydrocarbures qui touche actuellement le Mali a également été abordée. Les ministres y voient une manœuvre visant à fragiliser l’ensemble de l’espace AES, à affaiblir la souveraineté des trois pays et à remettre en question l’architecture confédérale en construction.
Le chef de la diplomatie burkinabè, Jean-Marie Karamoko Traoré, a rappelé l’engagement des trois États depuis la création de la Confédération : « Depuis juillet 2024, nous marchons résolument vers un espace intégré, souverain, sécurisé et prospère. Notre tâche est claire : assurer la cohérence stratégique, la diplomatie proactive et la mobilisation de toutes les forces vives pour traduire en actes la vision de nos chefs d’État. »
Pour lui, cette réunion marquera un tournant déterminant dans le renforcement de l’unité des trois nations et l’approfondissement des synergies internes, afin de proposer des résultats concrets à la hauteur des attentes des populations de l’AESl.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net

