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Ouagadougou/Lutte contre la traite des personnes : Plus d’une vingtaine de personnes mises aux arrêts par la police nationale  

La Division des Investigations Criminelles (DIC) de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) de la Police Nationale a mis aux arrêts vingt-deux (22) personnes, présumées auteurs des faits de traite des personnes, de complicité de traite des personnes, de proxénétisme et de blanchiment de capitaux.

En effet, ayant constaté la prolifération des maisons closes, particulièrement dans la ville de Ouagadougou dans lesquelles des infractions de traite des personnes sont commises, cela ajouté aux nombreuses dénonciations anonymes des populations auprès du Parquet et des services de sécurité pour les mêmes faits, ainsi que les correspondances émanant de l’ambassade du Nigéria au Burkina Faso faisant cas des faits de traite, de trafic et de proxénétisme et autres infractions commises par des ressortissants nigérians résidants au Burkina Faso, une enquête a été ouverte sur plusieurs sites. Il s’agit entres autres des auberges « Naba Karfo » à Dapoya et « Top 51 » à Bonheur ville, des maisons closes de « Gambre Yaar », « Allatikouma », « Grotto », « Petit Ouaga », « Soutou-nooma », « la Plage » et « Tabtenga » respectivement à Tampouy, Zagtouli, Somgandé, Toudoubwéogo, Wapassy, Gonsin et Saaba.

Le mode opératoire de ces présumés auteurs consistait à sillonner les villages nigérians pour recruter des filles en leur faisant des promesses d’emplois très bien rémunérés au Burkina Faso. Ils faisaient passer leurs victimes par le Bénin via des car « Dina » ou des véhicules « France au revoir » et une fois à Cotonou, ils établissaient pour elles de fausses cartes d’identité nigérianes en utilisant de fausses identités et en inscrivant de fausses dates de naissance pour majorer l’âge des mineures. Dès leur arrivée au Burkina Faso, elles avaient pour tutrices des dames nigérianes qui récupéraient leurs téléphones portables, leurs documents d’identité et procédaient à leur placement dans des maquis, des maisons closes, des auberges et autres lieux en les contraignant à se prostituer avec la complicité des gérants et propriétaires. Après leur placement, le versement d’un montant compris entre 1.300.000 et 1.500.000 FCFA leur était imposé avant toute libération. Les patronnes usaient de tous les moyens dont des « actes de magie noire » pour les dissuader de les dénoncer aux autorités judiciaires.

Aussi, sur ces différents sites dont certains occupaient illégalement le domaine public et d’autres construits sur des parcelles d’habitation, se développaient, en plus des maladies sexuellement transmissibles, plusieurs fléaux tels que la vente des drogues et autres substances nuisibles à la santé, l’hébergement des délinquants et le recel des butins d’infractions commises.

Il est à noter que plus de deux cents (200) jeunes filles nigérianes ont été identifiées dans les maisons closes et autres lieux similaires à Ouagadougou, parmi elles des mineures âgées de 15 à 17 ans dont une enceinte. Celles-ci ont toutes été mises à la disposition des autorités compétentes.

La Police Nationale remercie les citoyens qui ont contribué à l’atteinte de ce résultat. Elle les exhorte à plus de vigilance autour d’eux et à toujours collaborer avec les forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes. Elle les invite par ailleurs à poursuivre la dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

La Police Nationale, une force publique au service des citoyens !

Source : Police nationale

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