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Burkina : le FMI prévoit un taux de croissance de 4,3% en 2025

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, le Fonds monétaire international (FMI) table en Afrique subsaharienne sur un ralentissement de la croissance à 3,8 % en 2025 contre 4,0 % l’an dernier. L’inflation dans la région devrait se ralentir et la dette publique devrait se stabiliser en 2025. Fait notable, l’inflation globale médiane s’est établie à 4,5 % au début de 2025, tandis que le ratio dette/PIB médian s’est maintenu au-dessous de 60 %. Pour le Burkina, les taux de croissance économique et d’inflation seraient respectivement de 4,3% et 3,0% en 2025.

 Selon le Fonds, mais après 4 années de crise, de nombreux pays d’Afrique subsaharienne ne sont pas encore tirés d’affaire et la région fait face à un énième choc, sous la forme d’une transformation soudaine du paysage économique extérieur. En effet, les gouvernements du monde entier revoient l’ordre de leurs priorités pour l’action publique, ce qui se traduit notamment par une série de mesures tarifaires de taille du côté des États-Unis et par des contre-mesures de leurs partenaires commerciaux.

Le ralentissement économique de la région est imputable en grande partie aux turbulences de la conjoncture mondiale, illustrées par la baisse de la demande extérieure, la faiblesse des cours des produits de base et le resserrement des conditions financières, avec une dégradation plus marquée des perspectives des exportateurs de produits de base et des pays commercialement plus exposés aux États-Unis.

Par ailleurs, la conjoncture économique mondiale est exceptionnellement incertaine et une nouvelle accentuation des tensions commerciales ou un nouveau durcissement des conditions financières mondiales dans les pays avancés pourraient peser sur la confiance et l’activité au niveau régional et faire augmenter simultanément les coûts d’emprunt. De plus, les flux d’aide publique au développement vers l’Afrique subsaharienne diminueront sans doute à l’avenir, aggravant encore les difficultés des populations les plus vulnérables de la région.

De surcroît, ces évolutions surviennent dans un contexte de vulnérabilités existantes, en particulier dans les pays qui font face à une pénurie de financement et une hausse des coûts d’emprunt qui limitent dans bien des cas leur capacité à financer les services et les besoins de développement essentiels. De même, bien que les tensions inflationnistes s’apaisent à l’échelle régionale, plusieurs pays restent aux prises avec une inflation élevée, ce qui requiert une orientation restrictive de la politique monétaire et le maintien d’un soutien budgétaire.

Pour le FMI, dans ce contexte incertain, il est recommandé de continuer de régler avec précision les politiques économiques afin de promouvoir la croissance et le développement social sans compromettre la stabilité macroéconomique. Une plus grande importance est aussi actuellement accordée à la constitution de marges de manœuvre budgétaires et extérieures, ainsi qu’à la crédibilité et la cohérence dans l’élaboration des politiques économiques.

Wandaogo Moussa/Ouaganews.net

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