Dans le cadre de la commémoration de la 34ème année de l’assassinat du président Thomas Sankara et ses compagnons, le mouvement Endogène, en collaboration avec le comité international Mémorial Thomas Sankara, a organisé un panel sur le renouveau du système éducatif au Burkina Faso, sur le thème : « Quels repères pour le renouveau de l’éducation au Burkina Faso : la contribution de la vision du CNR et du Pr Joseph Ki-Zerbo ».
A l’occasion, ce sont plusieurs éminents professeurs, des anciens ministres de Thomas Sankara, des acteurs du milieu éducatif qui ont livré des communications et leurs pensées sur quatre sous-thèmes que sont : Quelle lecture du renouveau de l’éducation nationale sous le prisme de la pensée éducative de Joseph Ki-Zerbo ?, L’école révolutionnaire et la construction de la conscience nationale et patriotique : quels repères pour une éducation au service de la construction de l’Etat-nation et du développement endogène, Cohésion sociale et le vouloir vivre-ensemble : quel rôle de l’éducation ?
L’assistance au panel sur le renouveau du système éducatif
Le dernier sous-thème, quant à lui, parle de quelle(s) approche(s) pour un modèle éducatif en phase avec les enjeux de développement du Burkina Faso ?
Toute la journée, les panélistes ont débattu des réformes de l’éducation burkinabè en se basant sur les réformes historiques de Thomas Sankara et du Professeur Joseph Ki-Zerbo.
Le ministre Harouna Kaboré, président du mouvement Endogène
A en croire le ministre Harouna Kaboré, par ailleurs président du mouvement Endogène, les échanges et les communications de ce panel vont permettre au mouvement d’élaborer un document final comme contribution du mouvement Endogène aux assises nationales de l’éducation qui se tiendront à Ouagadougou, les jours à venir.
Le Pr Basile Guissou, ministre sous Sankara (chapeau) : « Je suis pour le changement radical, il faut refonder l’école de A à Z »
Sur le système actuel de l’éducation au Burkina, les communicateurs sont fermes : le système éducatif ne prend pas en compte la réalité de notre société, affirme le Pr Basile Guissou, ministre sous Sankara et membre exécutif du CNR, dans sa communication, en ces termes : « Je suis pour le changement radical, il faut refonder l’école de A à Z à commencer par la langue. Nous ne sommes pas des français et nous serons jamais des français, une école en français dans un pays comme le nôtre est un échec »
Et l’ancien ministre de l’éducation nationale, Jean Martin Coulibaly, de préciser qu’ introduire nos langues dans nos écoles, c’est faisable, mais il nous faut une décision politique courageuse à prendre. « Nous avons tous les éléments pour réformer notre école », a-t-il conclu.
Théophile P. Kaboré/Ouaganews