Le Mouvement des peuples citoyens (MPC), au cours d’une rencontre avec la presse ce mercredi 17 novembre 2021, demande la création d’une cour martiale pour juger les terroristes et supplétifs locaux. Le MPC a par la même occasion, demandé la mise à la retraite administrative anticipée des officiers supérieurs de l’armée, qu’il qualifie« de personnes ayant usé leurs culottes sur les bancs des écoles de guerre ». Sur la question sécuritaire, le MPC a également fait savoir que de nombreux conseillers du président Roch Kaboré lui ont menti.
« Aujourd’hui, il n’y a plus de guerre asymétrique imposée qui tienne (…) ce sont des Burkinabè qui tuent des Burkinabè et qui se plaisent et se complaisent fièrement à réaliser et à diffuser des vidéos aux contenus macabres et horribles sur les réseaux sociaux », s’est exprimé Idrissa Nogo, coordonnateur du Mouvement des peuples citoyens (MPC), qui suggère au gouvernement la création d’une cour martiale constituée exclusivement de militaires et destinée à juger les terroristes et leurs supplétifs locaux au Burkina. Et de soutenir que la sentence prononcée par ce tribunal devrait être sans appel.
Des hommes des médias au cours de la conférence de presse
Idrissa Nogo a, à cet effet, estimé que la coupe est pleine, la psychose générale est en train de tétaniser les populations, alors que malheureusement, les autorités développent des tendances oscillant entre l’impunité et la mal-gouvernance politique au sommet de l’Etat.
Et d’ajouter : « Ne nous trompons pas d’ennemi. Les HANI (Hommes armés non identifiés) sont désormais connus : ce sont des Burkinabè »
Pour le MPC, même dans le cercle du parti au pouvoir, on en est de plus en plus convaincu, le ver est dans le fruit. D’où la nécessité de la mise à la retraite administrative anticipée des officiers supérieurs de l’armée.
Si le pays est arrivé à cette situation sécuritaire très dégradée, le MPC pointe du doigt les conseillers proches du président qu’il estime qu’ils lui ont menti. « De nombreux conseillers de Roch Kaboré lui ont menti. Par exemple, il y a quelques années, Chérif Sy, ancien ministre de la défense, a orgueilleusement déclaré être informé à la seconde près, dès qu’il y a une attaque terroriste à la frontière du Burkina. Il affabulait. Cela s’appelle de la mégalo-mythomanie », a laissé entendre Idrissa Nogo.
Théophile P. Kaboré/Ouaganews