A l’occasion de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre-2024, que s’est tenue au café des idées et de plaidoyer sur les inégalités genre et la protection des femmes et filles en contexte de crise humanitaire au Burkina Faso, ce vendredi 6 décembre 2024, à l’Université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou sur le thème national : « Lutte contre les violences basées sur le genre dans le contexte de crises sécuritaire et humanitaire : rôle et place des hommes ».
Les acteurs des domaines du gouvernement, de l’humanitaire, développement, de la paix, de la sociétés civile, chercheurs, étudiants, communauté et survivants, se sont réunis autour de ce café des idées et de plaidoyer pour mener des réflexions sur les enjeux liés aux inégalités de genre.
En effet, c’est à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, que cette activité a été organisée par le groupe de travail égalité genre et inclusion dans l’action humanitaire et ses partenaires.
L’objectif visé est de mener un dialogue constructif et d’explorer les facettes des inégalités de genre au Burkina Faso, face à ce contexte de crise humanitaire. Ce qui aboutira à la création d’un réseau de gens engagés pour défendre les droits des femmes et des filles en situation de crise. C’est à dire engager de bonnes pratiques et des expériences réussies dans la lutte contre les inégalités de genre en contexte humanitaire et aussi faire des recommandations réalistes pour faire progresser l’égalité des sexes, la protection des femmes et filles et l’autonomisation des femmes et filles dans l’action humanitaire au Burkina Faso.
C’est pourquoi différentes thématiques spécifiques sur les inégalités de genre et la protection des femmes et filles dans la crise humanitaire seront abordées.
« Quand on rentre dans une situation de crise humanitaire, les inégalités se complexifient et deviennent de nature très complexe affectant surtout les femmes et les jeunes filles. Sur le rôle de l’homme, je pense que c’est beaucoup une interpellation des pouvoirs publics, qui doivent se doter de politiques volontaristes pour faire en sorte que les droits des femmes et des enfants soient respectés et préservés dans cette situation de crise humanitaire. De façon globale, lorsque la femme arrive à mener correctement ses activités, toute la société en tire le meilleur profit. », a souligné Alkassoum Maïga du laboratoire genre et développement.
Il faut noter que dans ce contexte de crise humanitaire, les déplacements internes rendent les femmes, les enfants et les personnes handicapées vulnérables sur plusieurs points comme sur l’insécurité alimentaire extrême, à la violence sexiste et à l’exploitation sexuelle.
« Les femmes et les filles sont celles qui souffrent le plus souvent en temps de crise humanitaire, car elles sont démunies. Ce sont elles qui ont des responsabilités dans les sociétés pour faire survivre les familles.
Et selon les rapports, ce que l’on voit dans notre réalité, la situation de la femme et de la fille dans le monde est catastrophique. La violence faite aux femmes est quand même une pandémie et toutes les recherches qu’on fait chaque année, confirment que c’est une situation qu’il faut absolument travailler à remédier. Nous sommes au 30ème anniversaire de la convention de Pékin et nous sommes toujours en train de rétrograder sur les avancements que nous avons eus sur l’équité et l’équilibre genre dans toutes les différentes fonctions.
Nous avons attendu beaucoup de propos intéressants aujourd’hui, issus des recherches et réflexions, mais maintenant il faut qu’on se pose de bonnes questions, afin de valoriser la résilience des femmes. », a indiqué Anika Krsti, directrice pays, NRC, représentante FONGIH.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net