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Edito/Présidentielle 2020 : Roch Kaboré réussit son coup KO

Comme l’état-major du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, l’avait annoncé, bien avant le début de la campagne, son candidat, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, vient d’être élu au 1er tour. Le coup KO a été tenu.

Il a remporté la présidentielle avec un taux de 57, 87% des suffrages, suivi du candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo avec 15, 48% des voix et de celui de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, avec 12,46%. Sur plus de 6 millions d’électeurs attendus dans les bureaux de vote, seulement 2 millions 993 mille 288 ont accompli leur devoir civique, à l’occasion des élections du 22 novembre 2020.

Il faut d’abord, saluer l’ensemble de la classe politique burkinabè qui, grâce au cadre de concertation politique, a permis la tenue de ce rendez-vous électoral qui était en passe d’être renvoyé aux calendes grecques, à cause du péril sécuritaire. Ensemble, les acteurs politiques ont convenu de la nécessité de dépasser leurs contradictions pour voir l’intérêt supérieur de la nation.

La tenue de ces élections dans un contexte paisible est un honneur à la démocratie burkinabè qui essaie, tant bien que mal, de donner le bon exemple dans la région ouest-africaine. Maintenant que le président sortant est réélu pour un second mandat, il devra travailler à rassembler tous les Burkinabè autour des défis communs. Jamais le pays des Hommes intègres n’a été aussi ébranlé par l’insécurité qui a engendré plus d’un million de déplacés internes.

Le premier défi à relever ensemble, est impérativement celui de la sécurité. Le chef de l’Etat a l’obligation de faire de son mieux pour que la quiétude revienne dans les régions touchées par le terrorisme. Il devra s’atteler à ce que les personnes déplacées internes puissent regagner leurs villages, afin que le pays puisse relever les autres challenges qui se rapportent à la lutte contre la pauvreté, la maladie et autres fléaux. Comment y parvenir ?

C’est d’œuvrer à ce que les tous Burkinabè, de quelque bord qu’ils soient, se sentent impliqués dans la gouvernance du pays. Le président du Faso devra rassurer ses compatriotes qu’il va mener à bon port le pays, les cinq prochaines années. Cela passe nécessairement par une exemplarité dans la gouvernance.

Il est capital d’améliorer la qualité de la gouvernance pour que soit amorcé véritablement le combat pour le développement socioéconomique du pays. Et l’instauration d’une gouvernance vertueuse passe par le choix des hommes qui devront assumer des fonctions dans les hautes sphères de décision.

Si le chef de l’Etat veut marquer son passage à jamais dans l’histoire du Burkina Faso, c’est l’occasion rêvée de le faire. En tous les cas, il aura les coudées franches pour mettre en place son programme politique, puisqu’il va à coup sûr, disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale.

Il reste simplement à avoir de la bonne volonté et à mettre les hommes qu’il faut à l’attelage. Espérons que le président Roch Marc Christian Kaboré aura la latitude de s’inspirer des erreurs de son premier mandat pour réussir ce nouveau contrat avec le peuple burkinabè.

Ahmadou Bayala

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