Trois groupes de criminels ont été mis aux arrêts par le Service régional de la police judiciaire du Kadiogo (SRPJ/Kadiogo). L’annonce a été faite à l’occasion d’une conférence de presse tenue dans les locaux du service, ce vendredi 19 décembre 2025.
Ces interpellations font suite à plusieurs plaintes et dénonciations enregistrées par la police judiciaire. Les groupes démantelés sont constitués d’un réseau de grand banditisme, d’un réseau de contrefacteurs et d’une entreprise clandestine de traitement et de recyclage de composants électroniques.
Le premier réseau concernait un individu spécialisé dans le grand banditisme, qui opérait principalement dans le quartier Karpala. Vêtu d’une tenue militaire et armé d’un fusil Kalachnikov ainsi que d’un pistolet automatique, il sillonnait tard dans la nuit sa zone d’intervention à la recherche de personnes détenant des sommes d’argent ou des biens de valeur.
Ses victimes étaient mises en respect sous la menace de ses armes avant d’être dépouillées de leurs effets personnels.
Grâce aux plaintes déposées par les victimes, la police a pu procéder à son arrestation. Lors de l’opération, les forces de l’ordre ont saisi un fusil Kalachnikov avec un chargeur garni de seize munitions, un pistolet automatique de calibre 7,65 déclaré volé avec son chargeur contenant deux munitions, un paquetage militaire complet, deux cent vingt (220) téléphones portables ainsi que douze ordinateurs portables.
Selon les informations communiquées par la police, l’auteur des faits est un jeune âgé de 23 ans, ancien Volontaire pour la défense de la patrie (VDP).
Le deuxième réseau démantelé est celui de contrefacteurs spécialisés dans la vente de maillots contrefaits de l’équipe nationale du Burkina Faso, les Étalons.
Au total, 3 500 maillots ont été saisis auprès de huit (08) commerçants. Ces derniers importaient les produits depuis des pays asiatiques avant de les écouler sur le territoire national. Les saisies ont été effectuées sur plusieurs points de commerce ciblés.
La troisième affaire concerne une entreprise clandestine de traitement et de récupération de composants électroniques. Cette structure illégale procédait principalement au recyclage de téléphones portables usagés.
« Sans aucune autorisation de l’administration, ces individus avaient mis en place un atelier pour l’extraction de métaux précieux contenus dans les téléphones portables. Ces minerais extraits étaient ensuite exportés sous forme de colis postaux vers un pays asiatique pour être réincorporés dans de nouveaux produits électroniques. Depuis près d’une année d’exploitation, ils ont pu ainsi expédier en Chine 388 kg de matières extraites », a expliqué le commissaire principal de police, Josué Zabsonré, du SRPJ/Kadiogo.
Au cours de l’opération, la police a saisi trente-six (36) sacs de 100 kg contenant des plaquettes de téléphones, treize (13) sacs de matières extraites, trois plaques chauffantes, des micro-ondes, des pistolets à air chaud professionnels ainsi que des souffleurs industriels.
Profitant de la rencontre avec la presse, le commissaire principal de police Josué Zabsonré a réaffirmé l’engagement de la police nationale.
« C’est le lieu pour nous de rappeler l’engagement sans faille de la police nationale à protéger et veiller sur l’ensemble des citoyens afin de garantir un cadre prospère pour leurs activités économiques, dans le cadre de l’affirmation de la souveraineté retrouvée de notre cher Faso. Nous remercions tous les citoyens qui nous ont permis d’atteindre ce résultat et appelons une fois de plus à la collaboration de tous pour endiguer l’insécurité sous toutes ses formes dans la ville de Ouagadougou », a-t-il indiqué.
Présente à la conférence de presse, une victime du présumé grand bandit a tenu à témoigner.
« Je salue le travail qui a été fait par le commissaire et ses collaborateurs. Mon agression s’est produite le 22 juillet 2025, aux environs de 2 heures du matin, alors que je rentrais chez moi. Il s’est fait passer pour un homme des forces de l’ordre et m’a arrêté. Il m’a demandé de jeter tout ce que je possédais par terre avant de me libérer. Dieu merci, il ne m’a pas agressé. J’invite tout le monde à être vigilant et à dénoncer ce type de cas », a-t-elle confié.
Ahoua KIENDREBEOGO/
OuagaNews.net