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Décret portant Fonds minier : le Réseau Afrique jeunesse opte pour la clarté des textes

Le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) a organisé, le jeudi 24 septembre 2020, à Ouagadougou, un symposium sur la contribution des mines au développement local. 

Les acteurs du Fonds minier de développement local (FMDL) échangent sur les enjeux et les défis de ce Fonds. En effet, le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) a réuni ces acteurs à un symposium, le jeudi 24 septembre 2020, à Ouagadougou, sur la contribution des mines au développement local.

Maires des communes, ONG, Organisations de la société civile (OSC) et représentants des compagnies minières étaient présents. Selon le coordonateur du réseau Afrique jeunesse, Daniel Da Hien, le Fonds minier de développement local, opérationnel depuis un certain temps, rencontre des difficultés.

«Dans le décret portant Fonds minier, le FMDL est prioritairement affecté dans les secteurs sociaux», a-t-il souligné, avant de s’interroger: «N’ y a-t-il pas d’autres actions qui peuvent être menées? Surtout que le texte parle de prioritairement; nous pensons que c’est pas exclusivement».

A entendre Daniel Da Hien, le symposium a permis de clarifier cette position du décret et de faire des recommandations à l’État. «Décentraliser véritablement le transfert des ressources et des compétences, relire le décret portant Fonds minier du développement local notamment les clartés qui s’en suivent, sensibiliser les communautés sur le fonds minier et son apport au développement de ces communautés, former les jeunes dans des domaines spécialisés afin qu’ils puissent suivre les filières porteuses et pouvoir bénéficier des appuis du FMDL, renforcer le dialogue entre partenaires du FMDL, entre autres», a énuméré M. Hien avant d’inviter la Cour des comptes à suivre les recommandations faites sur la base de son rapport.

Le président du forum pour la responsabilité sociale des entreprises minières, par ailleurs directeur du développement durable de la mine Roxgold, Bassory Traoré, a soutenu que la  répartition du Fonds minier a permis à toutes les zones d’avoir une manne financière pour le développement des communes.

Pour la gestion du fonds, Il a indiqué que l’État a mis en place un comité communal de suivi et que chaque société minière fait partie de ce comité. Pour lui, les compagnies minières ont intérêt à ce que le fonds minier soit efficace. «Quand le fonds va marcher, notre licence sociale sera très bien protégée et nous allons pouvoir produire en paix», a-t-il déclaré.

Le maire de la commune de Yalgo et président du réseau national des maires des communes minières du Burkina Faso, Issaka Yaméogo a, pour sa part, noté qu’à la sortie du symposium, chaque maire va avec son conseil municipal et l’ensemble des acteurs au niveau local investir ce fond dans les secteurs les plus importants et les plus prioritaires.

Le maire de Yalgo a précisé qu’avec le Fonds minier beaucoup de communes ont déjà réalisé des ouvrages éducatifs, sanitaires et d’assainissement comme l’eau potable. Cependant, il a noté des difficultés qui sont, entre autres, la non construction de certaines villes, la mise à disposition tardive des fonds et le fonctionnement non exhaustif de tous les comités chargés de sa mise en œuvre. 

Lasso SAMA

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