Réunis ce jeudi 18 septembre à Ouagadougou, les membres du comité d’organisation des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) ont levé le voile sur les grandes lignes de cette 14e édition qui se tiendra du 1er au 3 octobre 2025, à l’Université Joseph Ki-Zerbo, lors d’une conférence de presse.
Le thème choisi cette année : « Influence du contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique ». En effet, c’est un rendez-vous intellectuel majeur qui rassemblera des experts venus du continent pour débattre du rôle crucial de la communication dans un contexte géopolitique instable.
Prévue pour se dérouler dans la salle PSUT de l’Université Joseph Ki-Zerbo, cette édition 2025 des UACO entend dépasser le simple cadre académique pour devenir un véritable carrefour panafricain du savoir, de la réflexion stratégique et de partage d’expériences. « Les crises sécuritaire, médiatique et technologique actuelles placent le Burkina Faso et le Sahel au cœur de nombreux défis. Il est impératif de penser la communication comme un levier de résilience et de développement », a expliqué Fidèle Tamini, président du comité d’organisation et secrétaire général du ministère en charge de la communication.
24 communications, 22 experts africains
Deux sous-thèmes majeurs viendront enrichir les échanges, portés par 24 communications assurées par 22 experts venus du Maroc et de plusieurs pays de la sous-région : Niger, Sénégal, Mauritanie, Guinée-Conakry, Côte d’Ivoire, sans oublier le Burkina Faso. Une diversité géographique qui illustre la vocation panafricaine de l’événement.
Mais au-delà des panels et débats, les organisateurs ont misé sur la transmission. Des masterclass, des expositions, ainsi que des visites de sites touristiques viendront compléter le programme. L’objectif ? Faire des UACO un espace vivant de formation continue, notamment à destination des jeunes journalistes et communicateurs africains.
L’édition 2025 ambitionne également de rapprocher les chercheurs des professionnels du terrain. Un pari que Fidèle Tamini résume en ces termes : « Nous voulons renforcer les passerelles entre la recherche académique et les pratiques professionnelles. Il s’agit de rendre opérationnelles les innovations théoriques, tout en permettant au public de mieux appréhender les mutations technologiques qui redéfinissent la communication en Afrique. »
Dans un contexte régional où la circulation de l’information est de plus en plus stratégique, voire conflictuelle, les UACO s’imposent comme un espace de recul, d’analyse et d’anticipation. Une tribune de plus en plus essentielle pour penser l’Afrique à travers le prisme de ses réalités géopolitiques et médiatiques.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net