La Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) a tenu une conférence de presse ce mercredi 24 septembre 2025, à Ouagadougou pour présenter les grandes lignes du nouveau dispositif de contrôle routier mis en place sur l’ensemble du territoire national. L’initiative s’inscrit dans une dynamique de réforme initiée par le ministère de la Sécurité, face aux désagréments récurrents et aux dérives observées sur les axes routiers.
Conformément aux orientations du ministère de la Sécurité, le contrôle routier fera désormais l’objet d’une réorganisation à partir du 15 septembre 2025. Ce système dit « dynamique » sera adapté aux réalités du moment, selon les besoins sécuritaires et les priorités de circulation.
Dans une note officielle datée du 11 septembre 2025, deux types de contrôle ont été définis. Le contrôle documentaire et le contrôle sécuritaire.
« Le contrôle documentaire porte exclusivement sur les documents administratifs des usagers de la route, ainsi que ceux relatifs à la conduite et à la circulation des véhicules », a précisé Kanou Coulibaly, coordonnateur de la CONACFP.
Quant au contrôle sécuritaire, il concerne la fouille des cargaisons et l’identification des occupants des véhicules dans le but de détecter des personnes suspectes ou tout objet pouvant représenter une menace à la sécurité publique ou la sûreté nationale.
Pour la période allant du 15 septembre au 14 octobre 2025, quarante postes de contrôle seront répartis sur quinze axes principaux du pays. Parmi eux, neuf seront exclusivement dédiés au contrôle sécuritaire, tandis que les autres seront affectés à des contrôles mixtes.
« Tout autre poste de contrôle en dehors de cette cartographie est considéré comme illégal », a averti fermement le coordonnateur de la CONACFP.
Il a également précisé que désormais, le contrôle d’identité des passagers se fera à l’intérieur des cars ou au pied des véhicules, et aucun frais ne doit être perçu à la frontière pour l’enregistrement des passagers et des véhicules.
Le dispositif prévoit également une clarification des documents exigés lors des contrôles. Selon les catégories d’usagers et de véhicules, les pièces requises sont, pour les personnes, la carte nationale d’identité, passeport, carte consulaire, permis de conduire ou tout autre document d’identification valide. Pour les véhicules automobiles : permis de conduire, carte grise, certificat de visite technique et attestation d’assurance, tous en cours de validité. Pour les vélomoteurs et motocyclettes, carte grise et document d’identification. Pour les tricycles et quadricycles à moteur, la carte grise et document d’identification. Pour les cyclomoteurs, reçu d’achat ou titre de propriété et document d’identification.
Pour conclure, Kanou Coulibaly a exhorté les usagers à la conformité : «J’invite les usagers de la route à se mettre en règle vis-à-vis des documents administratifs liés à la circulation des personnes et des biens. Chacun doit s’approprier la réglementation en matière de circulation routière pour contribuer efficacement à la lutte contre la corruption sur nos routes. »
Cette réforme marque une volonté des autorités de restaurer la transparence sur les axes routiers du Burkina Faso, tout en garantissant la libre circulation des personnes et des biens dans un cadre sécurisé.
Ahoua KIENDREBEOGO
OuagaNews.net