Le nombre de cas confirmés de la maladie à coronavirus ne fait que grimper au Burkina Faso, ces derniers jours. Selon le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), à la date du 12 décembre 2020,136 nouveaux cas ont été confirmés dont 109 à Ouagadougou, 15 à Dori, 11 à Bobo-Dioulasso et 01 à Koudougou. Pour en savoir plus sur cette situation, Ouaganews.net a tendu son micro, ce mercredi 16 décembre 2020, à quelques Ouagalais, qui n’ont pas voulu que leurs photos apparaissent dans le journal.
Les Ouagalais sont tous unanimes que la maladie à coronavirus existe toujours au Burkina Faso. Après une accalmie, le nombre de cas confirmés de la pandémie est en hausse. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Pour Flavien Bicaba, mécanicien, la recrudescence de la maladie est due au non-respect des mesures-barrières, de la distanciation sociale, du port des masques, du lavage des mains, entre autres. « Quand on regarde dans la ville de Ouagadougou, les gens ne respectent plus les mesures-barrières », a-t-il indiqué. Pour lui, il y a également d’autres personnes qui ne croient pas à l’existence de la maladie. Pour les précautions à prendre afin d’éviter la propagation de la maladie, il invite les autorités à mettre l’accent sur la sensibilisation. « Il faut sensibiliser les gens pour leur faire savoir que la maladie est toujours là », a ajouté Flavien Bicaba.
Pour Mouhamed Kinda, commerçant, le respect des mesures de lutte contre la Covid-19 est foulé aux pieds. « Regardez ! Que ce soit au marché, dans la circulation, dans les regroupements de tout genre, les gens ne sont plus inquiets », a noté M. Kinda. Pour lui, il y a beaucoup de travail à faire pour amener les gens à comprendre que la maladie n’est pas encore éradiquée. « C’est vrai qu’à la télé, on voit les autorités sensibiliser la population à l’existence de la maladie, mais il faut aller sur le terrain pour les sensibiliser », a-t-il relevé.
Prosper Bakouan, étudiant en Sciences de la vie et de la terre (SVT) est inquiet. « Au début de la maladie à coronavirus au Burkina Faso, en mars 2020, les écoles et les universités ont été fermées. Nous ne sommes plus prêts à tomber encore dans cette situation», a-t-il indiqué. Pour lui, la campagne électorale pour les élections du 22 novembre 2020 a joué sur la lutte contre la Covid-19. « Vous avez vu ! Les gens n’ont pas respecté les mesures-barrières, lors des meetings et rencontres pour ces élections », a lancé M. Bakouan. Pour lui, il faut à tout prix, reprendre la lutte contre la maladie par le port des cache-nez, le lavage des mains, la distanciation sociale, entre autres.
Propos recueillis par Lasso SAMA