L’Agence de formation, de recherche et d’expertise en santé pour l’Afrique (Africsanté) a tenu ce lundi 26 février 2024, à Ouagadougou, un atelier portant sur la dissémination des résultats du projet de recherche sur les Micronutriments, santé de la mère et de l’enfant (MISAME).
Un rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants dans le monde a estimé la prévalence du faible poids de naissance au Burkina Faso à 14% en 2013. Ainsi, pour mieux identifier les suppléments protéino-énergétiques équilibrés (PEE) les plus appropriés pour une supplémentassion prénatale et évaluer leur efficacité pour l’amélioration de l’issue de la grossesse et du nourrisson au Burkina Faso, une étude est menée depuis 2016. Et c’est la ville de Houndé qui a été choisie pour cette étude. Elle s’est déroulée en deux phases dans 6 CSPS du district sanitaire de ladite ville. Il s’agit des CSPS de Boni, de Dohoun, de Dougoumato II, de Karaba, de Kari et de Koumbia.
En effet, la phase 1 a consisté en une recherche formative pour identifier les types de produits préférés par les femmes enceintes et allaitantes et tester l’acceptabilité de deux formulations pour la sélection finale du supplément à utiliser pour l’essai. Quant à la deuxième phase, elle a consisté en l’implémentation de l’essai de l’efficacité du supplément sélectionné.
« L’un des résultats les plus saillants de cette étude, c’est qu’elle a contribué à diminuer la prévalence du faible poids de naissance, et à augmenter le poids de naissance, de manière continue. Et cela a permis également, de prolonger la durée de la grossesse et diminuer le nombre de prématurés. », a expliqué Laetitia Céline Toé, médecin-nutritionniste.
Par ailleurs, pour que cette étude puisse être une réussite, des recommandations ont été faites, d’où la nécessité d’une étude d’efficacité programmatique, afin d’aller vers une politique nutritionnelle utilisant ces produits.
Enfin, Joseph Soubeiga, représentant le secrétaire général de la santé, a soutenu qu’« Investir dans la nutrition des femmes enceintes et allaitantes, en promouvant l’accès à une alimentation de qualité et à des suppléments nutritionnels, c’est investir dans un avenir plus sain et plus prospère pour tous. »
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net