Le ministre de l’économie et des finances malien, Alousséni Sanou, dans un communiqué en date du 1er février 2021 adressé aux investisseurs, a informé que, suite aux sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), son pays n’a pas pu procéder au règlement de 2,7 milliards de francs CFA d’intérêts sur des obligations du marché régional qui devraient être remboursés au 28 janvier 2022, au plus tard.
Dans une note publiée le 1er février 2022, l’UMOA-Titres a indiqué que Bamako n’a pas pu honorer une échéance financière relative au paiement des sommes dues le 31 janvier 2022 par l’Etat du Mali au titre du paiement du capital et des intérêts sur l’Obligation assimilable du trésor pour un montant de 15,61 milliards FCFA.
Dans son communiqué, le Gouvernement malien rappelle que suite aux conclusions du sommet de la CEDEAO du 09 janvier 2022 à Accra (Ghana), la BCEAO a décidé de geler les avoirs de l’Etat malien et de ses entreprises publiques et parapubliques dans ses comptes et le blocage de tous les transferts de l’Etat malien par les systèmes de paiement de la Banque centrale.
Le ministre accuse la BCEAO d’avoir violé ses statuts en appliquant les sanctions financières décidées par les organisations régionales contre la junte au pouvoir à Bamako et ce, malgré des avoirs suffisants du Trésor public du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Selon le ministre, le Mali a toujours honoré ses engagements sur le marché financier et tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements.
Pour les spécialistes des finances, suite à ce non-paiement des engagements financiers sur les obligations, il est prématuré pour l’heure de parler de défaut de paiement de l’Etat malien ; car c’est un terme qui ne peut théoriquement être utilisé que si ce qu’on pourrait qualifier de retard de paiement se prolonge au-delà d’une période donnée.
Moussa Wandaogo /OuagaNews