Le Premier ministre et ministre de l’économie et des finances du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a présidé la première rencontre des ministres en charge de la santé des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans le cadre du renforcement de la coopération sanitaire.
Cette rencontre de haut niveau s’est tenue en présence des trois ministres de la santé des pays membres de l’AES, dont Dr Robert Kargougou, des autorités administratives et religieuses du Niger, ainsi que des experts issus des ministères de la santé des pays de la Confédération. Elle vise à renforcer la collaboration entre États pour une meilleure prise en charge sanitaire des populations de l’espace confédéral.
Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre nigérien a affirmé que la Confédération ne répond pas uniquement à des impératifs sécuritaires ou géopolitiques. Elle incarne surtout la volonté des États membres de construire ensemble un espace de paix et de prospérité partagé.
Il a souligné que, tout comme d’autres secteurs ayant déjà tenu des réunions similaires, la santé publique mérite une concertation spécifique. Pour lui, « la santé est incontestablement un pilier de notre souveraineté, au même titre que la sécurité, l’éducation et l’économie. Bâtir une Confédération solide passe nécessairement par une offre de soins de qualité, permettant aux populations de participer activement à l’édification d’un Sahel économiquement prospère et culturellement rayonnant. »
Le chef du gouvernement nigérien a également mis en lumière les défis communs aux pays membres de l’AES, à savoir la récurrence des épidémies, le manque de personnel qualifié, l’insuffisance des infrastructures, les inégalités d’accès aux soins, les difficultés de financement, et la faible valorisation des savoirs endogènes. « Face à cette situation, la mutualisation de nos ressources financières et techniques n’est plus une option mais une exigence historique. Il en est de même pour la reconnaissance et l’intégration de nos connaissances traditionnelles dans la gestion de la santé publique. C’est en unissant nos forces que nous bâtirons un système de santé performant, inclusif et adapté à nos réalités », a-t-il déclaré.
Au nom du Burkina Faso et du Mali, le ministre malien de la santé et du développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, a exprimé la gratitude des deux délégations aux autorités nigériennes pour l’accueil chaleureux et les attentions reçues sur la terre hospitalière du Niger.
Elle a également souligné que l’engagement des ministres de la santé de l’AES s’inscrit dans la vision éclairée des chefs d’État, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, le général d’armée Assimi Goïta, président de la République du Mali, et le général d’armée Abdourahamane Tiani, président de la République du Niger. « Ce moment est crucial pour notre Confédération, car il nous faut nous armer pour répondre aux immenses besoins de nos populations », a-t-elle déclaré.
En amont de cette rencontre ministérielle, des travaux préparatoires ont été menés par les experts des pays membres. Ces échanges ont porté sur la mise en commun des expériences et la définition de stratégies de coordination dans plusieurs domaines tels la vaccination, la surveillance épidémiologique, la régulation des produits pharmaceutiques, afin d’améliorer l’offre de soins dans l’espace AES.
Cette rencontre, la première du genre, s’inscrit dans le processus de construction institutionnelle de la Confédération, en vue de concrétiser la vision d’un développement partagé par les chefs d’État de l’AES.
DCRP/MS
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