Initialement célébrée chaque 28 juillet, la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite a été commémorée en différé ce mercredi 20 août 2025 au Burkina Faso. La cérémonie officielle s’est tenue à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de la Santé, Jean-Claude Kargougou, autour du thème : « Hépatite : faisons tomber les barrières ! »
Au Burkina Faso, les hépatites virales – en particulier les types B et C – demeurent encore largement méconnues du grand public. Pourtant, ces infections constituent un véritable problème de santé publique, en raison des complications graves qu’elles peuvent engendrer, telles que la cirrhose ou le cancer du foie, souvent responsables d’une forte mortalité.
Les dernières données disponibles, datant de 2010, font état d’une prévalence de 9,1 % pour l’hépatite B et 3,6 % pour l’hépatite C. Un constat alarmant qui souligne l’urgence d’une mise à jour des données épidémiologiques et d’un renforcement de la surveillance sanitaire.
Face à cette menace, des stratégies claires s’imposent pour une lutte efficace. Il s’agit tout d’abord de faire une prévention : Elle passe avant tout par l’information. Il est crucial de sensibiliser les populations aux modes de transmission de la maladie : transfusions sanguines non sécurisées, partage d’objets tranchants ou piquants, transmission de la mère à l’enfant, et relations sexuelles non protégées.
La vaccination contre l’hépatite B constitue également une mesure préventive essentielle. Le dépistage : Se faire dépister permet d’identifier les personnes infectées et de leur garantir une prise en charge rapide, évitant ainsi des complications graves. La prise en charge et le traitement : Les avancées médicales actuelles permettent aujourd’hui de guérir l’hépatite C dans la majorité des cas.
Pour l’hépatite B chronique, il existe des traitements efficaces permettant de contrôler l’infection et de prévenir les complications. Le renforcement des compétences des acteurs de santé : Il est impératif de doter les professionnels de santé des outils et connaissances nécessaires pour mieux accompagner les patients et mener à bien les actions de lutte.
Dans son discours, le ministre Jean-Claude Kargougou a tenu à rappeler que la lutte contre l’hépatite ne saurait reposer uniquement sur le ministère de la Santé.
« La lutte contre l’hépatite ne peut reposer sur les seuls efforts du ministère de la Santé. C’est une responsabilité collective. Je tiens à saluer chaleureusement l’engagement de nos partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, des associations de patients, des agents communautaires et des leaders locaux qui travaillent sans relâche à nos côtés. C’est grâce à cette synergie que nous pourrons atteindre nos objectifs », a-t-il déclaré
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net