Ouagadougou, jeudi 21 août 2025, le terrain de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) a été le théâtre d’une finale intense et riche en émotions à l’occasion de la 7ᵉ édition de la Coupe du directeur général de l’administration pénitentiaire, plus connue sous le nom de Tournoi Maracana féminin de la résilience. Une finale qui a opposé deux grandes institutions de défense du pays : l’équipe féminine de la Police nationale à celle de l’Armée de terre.
Parmi les 11 équipes invitées, seulement 7 ont répondu à l’appel, témoignant tout de même de l’engagement réel des forces en présence : Police nationale, Gendarmerie nationale, Armée de l’air, Groupement central des armées, Eaux et forêts, Armée de terre et Douanes. Pendant plusieurs semaines, ces formations se sont affrontées dans une ambiance de camaraderie et de compétition saine, à l’issue de laquelle deux se sont hissées en finale : la Police nationale et l’Armée de terre.
Durant les 40 minutes de jeu règlementaire, les deux équipes se sont rendues coup pour coup, offrant aux spectateurs des actions techniques de qualité et une détermination sans faille. Mais aucun but ne viendra départager les adversaires. Il a donc fallu recourir à la fatidique séance des tirs au but. Une épreuve psychologique autant que physique où la Police nationale s’est montrée plus lucide, en inscrivant 2 tirs sur 3, contre 1 seul pour l’équipe de l’Armée de terre.
La victoire permet à l’équipe policière de repartir avec le trophée, des médailles, des maillots, un ballon, ainsi qu’une enveloppe financière de 250 000 francs CFA. Quant à leurs valeureuses adversaires, elles ne repartent pas les mains vides : médailles, ballon et 200 000 francs CFA leur ont été décernés en guise de récompense pour leur remarquable parcours.
Présidant la cérémonie au nom du ministre de la Justice, le directeur de cabinet Bepoadi Simini a tenu à saluer le symbole fort que représente ce tournoi.
« Ce tournoi incarne plus que la performance athlétique : il est le reflet de la résilience des populations burkinabè, qui, malgré les épreuves, choisissent la vie, la dignité et la fraternité. Il met aussi en lumière l’engagement exemplaire des femmes membres des forces de défense et de sécurité, qui, à travers leur présence sur le terrain, nous offrent une double leçon de courage : celle de la combattante et celle de la citoyenne », a-t-il déclaré.
En effet, bien au-delà de la simple compétition sportive, cette initiative s’inscrit dans une vision inclusive et solidaire, où les valeurs de résilience, de fraternité, et de vivre-ensemble sont mises à l’honneur. Les matchs ont été le reflet d’un esprit de cohésion, révélant des talents prometteurs et une grande maîtrise technique chez les joueuses.
Dans cette dynamique, le directeur général de l’administration pénitentiaire, Sabila Sawadogo, a annoncé une innovation majeure pour la prochaine édition, l’intégration au tournoi à la Brigade des volontaires pour la défense de la patrie (BVDP) ainsi que plusieurs équipes issues de la société civile.
« C’est une innovation remarquable, après plusieurs années, qui donnera à ce tournoi une portée encore plus sociale et humaine », a-t-il souligné.
Ainsi, ce tournoi s’affirme d’année en année comme un espace de renforcement des liens inter-institutionnels, mais surtout comme un vecteur puissant de reconnaissance du rôle des femmes en uniforme dans la construction d’une société résiliente, unie et solidaire.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net