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Burkina/15-octobre 1987-15 octobre 2025 : le capitaine Thomas Sankara honoré par la nation

En ce jour symbolique, le Burkina Faso s’est souvenu. 38 ans jour pour jour après l’assassinat du capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, une cérémonie d’hommage s’est tenue sur le site du Conseil de l’Entente à Ouagadougou, là où repose désormais celui que l’on surnomme « le Che Guevara africain ».

Sous la présidence du Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, ce mercredi 15 octobre 2025, la commémoration a rassemblé parents, proches, admirateurs et figures politiques, tous unis dans la mémoire d’un homme dont les idéaux demeurent vivants dans les esprits et dans les cœurs.

Thomas Sankara, abattu le 15 octobre 1987, était bien plus qu’un chef d’État. Il était un homme de conviction, porté par une vision révolutionnaire, profondément enracinée dans la justice sociale, le travail, la souveraineté et l’amour de sa patrie. 38 ans après, ses paroles résonnent encore et son héritage s’impose comme une boussole pour nombre de jeunes africains épris de changement.

La cérémonie d’hommage a été rythmée par un cérémonial militaire structuré en cinq tableaux à savoir, la grande relève de la garde du monument, la sortie des chevaux, le carrousel, le dépôt de gerbes de fleurs et enfin le défilé des troupes.

Prenant la parole devant l’assemblée, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a salué la mémoire de l’ancien président :

« Il a montré que la dignité ne se demande pas, elle se conquiert. Nous marchons sur les sillons tracés par cet homme de valeur et de dignité, et nous avons le devoir de parachever son œuvre. »

Dans cette dynamique de pérennisation de l’héritage sankariste, le gouvernement a annoncé l’institution d’un cérémonial militaire mensuel en hommage à Thomas Sankara. Ainsi, chaque premier jeudi du mois, une cérémonie se tiendra au sein du Mémorial dédié au père de la Révolution burkinabè. Une manière concrète d’ancrer sa mémoire dans le quotidien du peuple burkinabè et de cultiver l’esprit patriotique.

À travers des initiatives telles que l’immersion patriotique ou encore Faso Mêbo, l’actuel exécutif entend raviver la flamme du sankarisme, une idéologie qui prône le panafricanisme, le souverainisme et la justice sociale.

Présent à la cérémonie, Dr Jacques Okoué, ressortissant gabonais, a témoigné avec émotion :

« J’ai été bercé au sankarisme, qui est au fond une idéologie de dignité, de responsabilité et de souveraineté. C’est un plaisir pour moi d’assister à ce cérémonial aujourd’hui. »

Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net

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