Sous la direction du Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition, les députés réunis, samedi 27 décembre 2025, en séance plénière, ont examiné et adopté le projet de loi de finances pour l’exercice 2026.
Cet acte juridique prévoit et autorise les ressources ainsi que les charges de l’État pour l’année à venir. Pour cette séance plénière, le Gouvernement a été représenté par le ministre de l’Économie et des finances, Aboubakar Nacanabo, venu défendre les orientations d’un budget résolument tourné vers le développement. Selon le rapport détaillé de la Commission des finances et du budget, les priorités du budget 2026 s’inscrivent dans une dynamique de réponse directe aux défis du moment, portés par la Politique nationale de développement (PND) 2026-2030.
Ledit référentiel de développement s’articule autour de sept enjeux qui dessinent l’avenir du Burkina Faso. Le premier défi reste le recouvrement de la paix et de la stabilité socio-politique, socle indispensable à toute autre action. Parallèlement, le Gouvernement met l’accent sur la souveraineté à travers l’autosuffisance alimentaire, l’accroissement des productions de rente et la transformation agroalimentaire locale.
L’investissement dans l’humain et l’économie n’est pas en reste, avec des axes dédiés au développement d’un capital humain de qualité, à la création d’infrastructures économiques résilientes et à l’émergence d’un tissu industriel à fort effet d’entraînement. Enfin, cette programmation intègre la bonne gouvernance à tous les niveaux ainsi que l’émancipation culturelle, incluant le développement des arts, du sport et de la communication pour le développement.
Pour transformer ces intentions en réalités concrètes, plusieurs actions opérationnelles seront déployées pour chaque enjeu afin d’atteindre les objectifs fixés par la PND. Sur le plan comptable, le projet de budget pour l’exercice 2026 affiche des ambitions claires avec des recettes s’élevant à 3 431,5 milliards de FCFA contre des dépenses de 3 918,3 milliards de FCFA. Ce déséquilibre assumé dégage un solde budgétaire global de 486,8 milliards de FCFA, ce qui correspond à un ratio de 2,6% du PIB nominal. Pour financer ces ambitions, l’État réaffirme sa volonté de souveraineté en misant d’abord sur une couverture accrue des charges par les recettes propres.
Le complément de financement sera assuré par le recours aux marchés financiers sous-régionaux, aux partenariats public-privé et aux appuis budgétaires extérieurs. Après la lecture du rapport et une phase de débats où les représentants du peuple ont interrogé l’exécutif sur ses ambitions budgétaire, le texte du projet de loi a été soumis au vote final.
Source : ALT
OUAGANEWS.NET