Selon une étude de la Banque mondiale, les services de garde d’enfants jouent un rôle important dans le développement des pays en développement comme le Burkina Faso en soutenant le capital humain, augmentant la productivité des parents et stimulant la croissance économique. En Afrique de l’Ouest, l’importance des services de garde d’enfants accessibles et de qualité est de plus en plus reconnue comme étant essentielle pour l’autonomisation des femmes, la réduction de la pauvreté et la promotion du développement équitable.
Malgré des avancées, l’Afrique de l’Ouest fait face à des défis considérables en ce qui concerne l’expansion des services de garde d’enfants. En Afrique subsaharienne, seulement 28 % des enfants sont inscrits dans des établissements d’éducation de la petite enfance. Les principaux obstacles à cette situation sont l’insuffisance des ressources financières et infrastructurelles et le manque de professionnels qualifiés. La plupart des pays sont nettement en deçà de l’objectif de 1 % de la richesse nationale ou Produit intérieur brut (PIB) pour les dépenses publiques consacrées à l’éducation de la petite enfance recommandée par l’Organisation internationale du travail (OIT).
Cependant, selon cette étude, l’investissement dans la garde d’enfants est très rentable pour les pays, tant sur le plan économique que social. En permettant aux parents de travailler des heures plus longues et prévisibles, les garderies ont un effet multiplicateur économique qui accroît les revenus des ménages et stimule la productivité nationale. Ils favorisent également le développement de la petite enfance en jetant les bases d’une amélioration des résultats en matière d’éducation et de main-d’œuvre, ce qui contribue à la croissance économique à long terme.
Pour l’étude, le cas du Burkina est un exemple probant où l’intégration de structures mobiles de garde d’enfants aux projets de travaux publics financés par la Banque mondiale a considérablement amélioré les revenus des femmes et le recours aux services de garde d’enfants. Le succès de cette initiative illustre l’impact substantiel des services de garde d’enfants sur l’autonomisation économique et le développement de l’enfant. Cela a non seulement facilité l’accès des enfants à une éducation de qualité dès la petite enfance, mais ont également permis aux femmes de s’engager pleinement dans la vie professionnelle.
Pour l’étude de la Banque mondiale, l’investissement dans la garde d’enfants par les pouvoirs publics n’est pas seulement un impératif moral mais aussi une décision économique stratégique qui promet des rendements importants à long terme.
Wandaogo Moussa/OuagaNews