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Classement CPIA 2023 de la Banque mondiale : le Burkina, 11ème en Afrique subsaharienne

La Banque mondiale vient de publier son rapport annuel 2024 d’évaluation des politiques et institutions nationales connu sous le nom de CPIA basé sur les données de l’année 2023. C’est est un outil de diagnostic destiné à jauger la qualité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays La note globale attribuée à chaque pays, sur une échelle de 1 à 6, sert à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons qu’il peut solliciter auprès de l’Association internationale de développement (IDA), l’institution de la Banque qui aide les pays les plus pauvres.

Dans l’exercice CPIA, les pays sont classés sur une échelle de 1 (faible) à 6 (élevé) selon 16 critères regroupés dans les domaines de la gestion économique, des politiques structurelles, des politiques d’inclusion sociale et d’équité et de gestion et institutions du secteur public. La note moyenne de l’indice pour les pays d’Afrique subsaharienne est restée globalement similaire à son niveau de 2022, à savoir 3,1.

Le Rwanda est resté en tête du classement avec une note globale CPIA de 4,1. Il est suivi par le Bénin et le Cap Vert (3,9 chacun), le Kenya et la Côte d’Ivoire (3,8 chacun). Les pays à la traine du classement sont respectivement la Soudan (2,0), l’Erythrée (1,7) et la Soudan Sud (1,7). Quant au « pays des hommes intègres », il est classé 11ème avec une note de 3,4 en baisse de 0,1 par rapport à sa note en 2022.

 La Banque a noté que le Burkina a mené des efforts réalisés dans le domaine de la gestion macroéconomique, dans la gestion budgétaire et la mobilisation des recettes. Dans le domaine de la gestion macroéconomique, le taux d’inflation annuel est descendu à 0,7 %, en partie grâce à une campagne agricole réussie et à la politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La croissance économique a été modeste, soutenue par le secteur des services tandis que le secteur minier a été entravé par la crise sécuritaire.

Dans le cadre de la gestion budgétaire, le pays a commencé à procéder à une consolidation budgétaire, le déficit retombant à 6,4 % du Produit intérieur brut (PIB). La consolidation a été axée sur les dépenses grâce à la réduction des investissements en capital et des subventions, tandis que les pressions exercées par les dépenses consacrées à la défense, à la sécurité et à l’aide humanitaire sont restées élevées.

Des efforts ont été entrepris pour maintenir une forte mobilisation des recettes intérieures. Toutefois, aucune réforme particulièrement progressive du code fiscal n’a été entreprise pour aligner le recouvrement des recettes sur les priorités nationales de réduction de la pauvreté.

Cependant, la qualité du système juridique et judiciaire s’est dégradée et la banque mondiale trouve qu’il est nécessaire de renforcer les droits de propriété, ce qui nécessite de renforcer le cadre juridique et de réduire l’impact de la violence sur l’activité économique.

Wandaogo Moussa/OuagaNews.net

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