Le Caire, août 2025, le Réseau de Solidarité Globale a récemment conclu les travaux du modèle de simulation de l’Union africaine, un programme éducatif ambitieux destiné aux élèves des écoles d’excellence en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Organisé sous le thème : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations », ce projet s’inscrit dans la continuité des priorités adoptées lors du dernier sommet de l’Union africaine, tenu en février 2025.
Sous la direction du chercheur en anthropologie Hassan Ghazaly, fondateur du Réseau de Solidarité Globale, cette initiative a réuni des responsables et fonctionnaires de l’Union africaine, des centres de recherche, ainsi que de jeunes talents égyptiens, dans le cadre d’un programme intensif mêlant ateliers de travail, sessions académiques spécialisées, et simulation diplomatique.
Tout au long du mois d’août, les élèves ont participé à une série de formations couvrant des thématiques fondamentales tels que la construction institutionnelle de l’Union africaine, le rôle historique et géopolitique de l’Égypte dans le développement continental, la coopération hydrique entre les États, les enjeux économiques du continent, ainsi que les dimensions juridiques et politiques des revendications en matière de justice historique et de réparations.
Ces sessions ont visé à développer les compétences en recherche, en analyse critique, en expression orale et en négociation des participants, tout en approfondissant leur compréhension des réalités africaines contemporaines.
Le point d’orgue du programme a été la tenue d’une simulation pratique d’un sommet de l’Union africaine dans l’historique palais Ali Ibrahim Pacha. Les élèves, répartis en délégations représentant trente pays africains et huit anciennes puissances coloniales, ont reproduit avec rigueur les dynamiques diplomatiques du continent. Pas moins de trente-huit documents de position ont été présentés, portant sur des revendications diverses à savoir, la reconnaissance des droits historiques, la réparation psychologique, la réécriture de l’histoire africaine avec la reconnaissance officielle des massacres coloniaux, du pillage économique, et de la traite négrière.
« Cette expérience a atteint ses objectifs en affinant la conscience des étudiants vis-à-vis des enjeux du continent africain et en renforçant leurs compétences en recherche, en présentation et en débat », a déclaré Hassan Ghazaly, ajoutant : « Préparer une jeune génération consciente des défis de l’Afrique et capable de la représenter dignement constitue un véritable investissement dans l’avenir du continent et incarne la vision de l’Égypte en matière de renforcement des capacités africaines. »
Depuis sa création en 2012, dans le cadre du programme de sensibilisation internationale, le Modèle de simulation de l’Union africaine a pour objectif de familiariser les jeunes Égyptiens avec les institutions africaines, leurs décisions, et le rôle historique que joue l’Égypte au sein de l’organisation continentale depuis sa fondation en 1963.
Le modèle de simulation de l’Union africaine s’inscrit dans une série de projets développés par le Réseau de Solidarité Globale, une structure fondée en 2012 pour promouvoir la solidarité, le dialogue interculturel, et la coopération Sud-Sud. Parmi ses initiatives phares figurent, Afromedia, le projet « Bozoor » dédié à la culture populaire, l’École de la solidarité du Sud global, la campagne nationale de sensibilisation à l’Accord de libre-échange africain, le projet de solidarité des peuples du Nil et le programme « Dialogues de solidarité mondiale ».
Ce programme éducatif, à la croisée de la diplomatie, de la mémoire historique et du développement des compétences, s’impose aujourd’hui comme un modèle inspirant pour une éducation panafricaine engagée et tournée vers l’avenir.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net