Le bilan du PND 2024, a indiqué une progression au niveau de sa performance sur plusieurs points comme le plan sécuritaire et la consolidation de la reprise de la croissance économique avec un taux estimé à 5,1 %. Et c’est ce vendredi 9 mai 2025, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, que s’est tenue la session annuelle 2025 du Comité national de pilotage de la politique nationale de développement (CNP/PND).
Le Plan national de développement (PND), à son instauration en 2021, prévoyait qu’en 2025, il puisse rétablir la sécurité et la paix, renforcer la résilience nationale et transformer structurellement l’économie burkinabè.
Mais avec le contexte marqué par la persistance des crises géopolitiques et des menaces sécuritaires, ces objectifs n’ont jusque-là pas pu atteindre les 100% de satisfaction.
Par contre, des progrès ont été enregistrés ces dernières années, sur plusieurs plans.
Comme sur le plan de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale, où on note une progression de 71% en 2024 contre 69% en 2023 et une baisse de 17% de la criminalité (crimes et délits).
Pour la crise humanitaire, ce sont plus d’un million de personnes déplacées internes (PDI) qui ont regagné volontairement leur village ou réinstallées et réintégrées localement. Plus de deux millions de PDI ont pu bénéficier de prise en charge psycho-sociale.
Et pour la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance, plusieurs progrès ont été réalisés. Que ça soit en matière de gouvernance économique où il y a eu 18,8% d’amélioration du taux de pression fiscale, 5,5% d’amélioration du déficit budgétaire, la gouvernance administrative où 22% des centres principaux d’état civil informatisés, 4 e-services déployés. Au niveau des infrastructures il y a eu une hausse de 8,4% du taux de renforcement/réhabilitation évalué à 64 km de routes bitumées et réhabilitées.
Ce sont des performances qui ont permis au Plan pour la stabilisation et le développement (PA-SD) de la Politique nationale de développement (PND) d’atteindre un taux d’exécution physique de 81,94% en 2024 contre 73,4% en 2023 et un taux d’exécution financière de 71,30%.
Par ailleurs, bien qu’ayant connu des progrès, plusieurs difficultés et défis restent encore à relever. Il s’agit entre autres, de l’inaccessibilité de certaines localités pour y délivrer les services essentiels, de la faiblesse de capacité de certains prestataires de travaux.
Une performance que le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, patron de la cérémonie, dit être satisfaisante même si beaucoup de défis restent à relever.
« Comme tout instrument de développement, le cours de sa mise en œuvre n’est jamais un long fleuve tranquille. Et le PND soumis à notre appréciation et adoption a identifié des défis et des difficultés auxquels il faudrait trouver des solutions. », a-t-il indiqué.
Ahoua KIENDREBÉOGO/OuagaNews.net