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Ablassé Ouédraogo rejoint Zéph :  sans audit international du fichier, pas d’élections 

A moins de six mois des échéances électorales, Le Faso Autrement estime que la crédibilité du fichier électoral et le besoin urgent de sécuriser tous les Burkinabè sont des préalables à la tenue d’élections apaisées, transparentes et inclusives.

Dans le même ordre d’idée, le Président de l’UPC et Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, a affirmé le 30 juin 2020 à Saaba : « Il n’y aura pas d’élections, s’il n’y a pas d’audit international du fichier électoral ». Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une évaluation contradictoire du fichier électoral, en cours de confection.

Le constat est que le CFOP qui, jusque-là, avait affiché son soutien à la tenue coûte que coûte, des élections le 22 novembre 2020, fait subitement volte-face et soulève un préalable de taille à lever avant la tenue de l’élection du Président du Faso et des élections législatives.

Le parti, Le Faso Autrement, soutient ce préalable d’audit contradictoire du fichier électoral. Le Faso Autrement demande donc que le fichier électoral soit audité après l’enrôlement biométrique et la révision du fichier électoral, avant la tenue des élections du 22 novembre prochain.

Tout le monde sait que le contrôle du fichier électoral détermine les résultats de toute élection. Dans le souci de protéger la démocratie en protégeant le droit de suffrage, l’appel à une expertise contradictoire permet d’identifier correctement le corps électoral et une meilleure protection de son expression.  Toute chose étant égale par ailleurs, cette démarche permettra d’éviter les contestations qui sont sources d’instabilité.

En effet, l’actualité autour des suspicions de fraude à l’enrôlement soulevées à travers plusieurs localités du pays, qui, faut-il le souligner avec force, vient exacerber la crise de confiance entre les acteurs. Cette situation, qui augmente les risques d’un conflit post-électoral, interpelle à suffisance sur la nécessité de poser les bases d’élections apaisées. Il y va de l’intérêt de tout le peuple burkinabè.

Le réveil du CFOP, à travers sa prise de position suscitée, est à saluer, d’autant plus qu’il rejoint l’appréciation de la situation que nous avons exprimée à plusieurs occasions, à savoir que pour préparer des élections apaisées et ainsi garantir une situation post-électorale de paix et de stabilité, la nécessité d’ouvrir un dialogue national inclusif, sincère et ouvert, devant conduire à la réconciliation nationale, s’imposait comme le préalable incontournable dans le processus.

Aussi, il faudrait souligner que la préparation d’élections apaisées nécessite l’inclusion et la participation de tous les Burkinabè, y compris ceux parmi nous qui sont déplacés internes et ceux qui subissent directement les conséquences désastreuses des violences liées au terrorisme.

De ce fait et en toute logique, avant d’arriver aux élections du 22 novembre 2020, il est impératif de sécuriser la vie de tous les Burkinabè de crédibiliser le processus électoral, à travers le contrôle du fichier électoral.

Cela se fera par la construction de l’unité nationale et le rassemblement de tous autour du Burkina Faso : c’est cela la réconciliation nationale. Celle-ci est indispensable, si l’on veut aussi que le Burkina Faso sorte gagnant sur tous les plans.

Dans ce contexte, le Chef de file de l’opposition politique fera œuvre utile en rassemblant toute l’opposition, au-delà du Cadre de concertation du CFOP, pour la sauvegarde du Burkina Faso.

C’est d’ailleurs, rassemblée et unie, que l’opposition peut remporter les prochaines élections et instaurer le vrai changement réclamé par le peuple burkinabè dans sa quête d’un meilleur vivre ensemble.

Que Dieu protège le Burkina Faso !

 Dr Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre national

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