Selon un communiqué en date du 08 avril 2024 du Fonds monétaire international (FMI), cette institution annonce qu’elle a conclu avec les autorités burkinabè un accord au niveau des services pour la troisième revue du programme économique du pays soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Une fois la revue approuvée par la réunion du Conseil d’administration (CA) du Fonds provisoirement prévue pour juin 2025, le Burkina recevra un décaissement d’environ 32 millions de dollars américains de financement, soit environ 19 milliards de francs CFA.
La conclusion de cette revue par la réunion du conseil du FMI portera le total du soutien financier du Fonds décaissé dans le cadre dudit programme à environ 128 millions de dollars américains, soit environ 76 milliards de francs CFA.
Selon Jaroslaw Wieczorek, chef de mission de l’équipe du FMI pour le Burkina Faso, les autorités burkinabè ont fait des efforts considérables pour faire avancer leur agenda de réformes structurelles dans un environnement de sécurité très difficile. En effet, des progrès louables ont été réalisés dans la mobilisation des recettes intérieures, tout en augmentant les dépenses en éducation, en santé et en protection sociale et en maîtrisant la masse salariale publique. Néanmoins, en raison des pressions sur les dépenses, y compris celles liées à la sécurité, l’objectif de déficit fiscal global de 5 % du Produit intérieur brut (PIB) a été dépassé et plusieurs objectifs du programme à fin décembre 2024, y compris les plafonds sur le déficit fiscal primaire et les arriérés intérieurs, n’ont pas été respectés.
Selon le FMI, pour 2025, les autorités ont adopté un budget visant à renforcer la discipline budgétaire et à accélérer la convergence du déficit fiscal global du Burkina Faso vers le plafond de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % du PIB. Elles ont également préparé une stratégie pour apurer les arriérés intérieurs et s’engagent à améliorer davantage la gouvernance et la transparence fiscales, y compris dans les marchés publics, l’exécution du budget de l’Etat et la gestion de la trésorerie tout en élargissant la protection sociale.
Mana Tenin Adélaïde/OUAGANEWS.NET